L'Atelier Jeunes Cinéastes, l'AJC en abrégé et au féminin, existe depuis 1977. A l'origine, elle produisait et co-produisait des courts-métrages en pellicule à des coûts de production très bas. Ses objectifs pouvaient se résumer comme suit : liberté de création, autonomie et implication des réalisateurs et des techniciens, défense d'un point de vue personnel, rencontres et synergie au sein de l'atelier. En 1998, un tournant s'opère dans la politique de l'AJC.
Plus radicale, elle décide de ne plus produire que des films en dv ou en dv cam sans aucun apports financiers extérieurs. Qualifiée de "no budget", elle parie sur le bénévolat des réalisateurs et des techniciens, mettant gratuitement à leur disposition, le matériel adéquat à la réalisation de leurs projets ainsi qu'une structure assurant leurs post productions et leurs éventuelles diffusions. Depuis lors, totalement autonome, l'AJC a produit sans argent une quinzaine de films par an, visitant tous les domaines cinématographiques du documentaire à la fiction, du film d'artiste au cinéma militant sans oublier l'animation et la recherche expérimentale. Aventure unique dans le paysage si particulier de nos ateliers de production, l'AJC voit aujourd'hui ses films régulièrement sélectionnés par des festivals importants. Son travail est reconnu sur le plan national autant qu'international et elle amorce une nouvelle évolution qui pose les questions d'une ouverture du "no budget" vers un "low budget" pour certaines de ses productions. Nous avons rencontré Jean-Frédéric de Hasque et Valérie Berteau.