« Il est né le divin enfant, chantez tronçonneuses, résonnez machettes… »
En décembre dernier sortait sur nos pauvres écrans innocents The Polar Express réalisé par Robert Zemeckis. Fleuron des nouvelles techniques de l’animation moderne, le film du papa de Roger Rabbit était également un objet très américain dans l’âme, tellement porté sur la guimauve qu’il était vivement déconseillé aux diabétiques. Jugez plutôt : un petit nenfant tout gentil tout mignon qui ne croit plus au Père Noël va être emmené au Pôle Nord dans un zoli grand train plein de zolies couleurs avec d’autres vilains petits nenfants qui ne croient plus au Père Noël. Heureusement, après de nombreuses péripéties, le vilain p'tit nenfant et ses trois nouveaux amis : le ptit nenfant pauvre, la ptite nenfant noire avec des nattes et le ptit nenfant comique vont tous se retrouver devant Tom Hanks déguisé en Père Noël qui leur rendra la foi en l’Amérique de George Bush et dans le capitalisme moderne. Tout est bien qui finit bien et la morale assénée au rouleau-compresseur est sauve : « Vous voyez les enfants, il y a des gosses qui crèvent de faim mais c’est pas grave du tout car le Père Noël existe et vous pouvez dormir sur vos p'tites noreilles de petits nenfants bien sages. Vos Playstation et vos chaussettes Britney Spears vous attendent au pied du sapin. Youpi! Vive l’Amérique. Et Ho ho ho… »