Cinergie.be

Estate de Ronny Trocker

Publié le 13/03/2017 par Gwendoline Clossais et Thierry Zamparutti / Catégorie: Film dessiné


Illustration Gwendline Clossais

Estate de Ronny Trocker

Des vagues lèchent des rochers, l'eau est bleue, transparente, quelques bouts de bois flottent. Puis, au loin, une plage où on distingue des gens en tout petit. Le vent y souffle dans de petits moulins à vent colorés surplombant des tours de châteaux de sable. Les gens profitent du soleil, de l'air, de l'eau. On rit, on papote au téléphone, les bébés gazouillent, les enfants courent et les parents tentent d'en profiter un peu. Il n'y a pas trop de monde, c'est agréable. Un homme photographie son fils et puis semble attiré par tout autre chose. Alors que tout le monde ou presque porte le maillot ou le bikini, un homme de couleur noire marche à quatre pattes sur le sable revêtu d'un vieux training. Il fait tache dans ce décor, mais à part le photographe, personne ne réagit. Le son change. Les voix laissent leur place à des bruits plus inquiétants de sirènes. Y aurait-il là un drame qui se joue ? Pourtant, la mer est calme, le soleil écrasant au point que la glace glisse le long des cornets ou tombe par terre. Un autre homme noir s'est échoué. Ça déclenche le cri des mouettes et, enfin, l'intervention d'un touriste. Quelqu'un a sûrement appelé les secours. Ils arrivent, gantés, un masque sur le visage. Ils ont presque peur de les toucher. Le premier homme à être arrivé prend conscience de l'ambiance qui règne et tente de quitter ce lieu. Il rencontre sur son chemin d'autres personnes vraisemblablement échouées dans de meilleures conditions mais déjà entourées de policiers qui les arrêteront pour les renvoyer d'où elles viennent. Du moins, on peut le penser. L'ambiance devient hostile et l'homme noir fuit tant qu'il le peut encore, vers un destin fragile, mais sa préoccupation principale est ailleurs. Il est vivant, plutôt vaillant, l'avenir est au-delà des dunes. Vite, partir...

Tout à propos de: