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L'Envers du court par Philippe Reynaert et Renaud Gilles

Publié le 11/10/2007 par Katia Bayer et Jean-Michel Vlaeminckx / Catégorie: Dossier
L'Envers du court par Philippe Reynaert et Renaud Gilles

Cinergie : Ce n’est pas la première fois que vous travaillez ensemble. Vous avez démarré dans une émission sensationnelle qui a malheureusement disparu.
Philippe Reynaert : Non, tu ne te trompes pas. Renaud avait 4 ans quand il est venu me voir pour la première fois (rires) ! Non, c’est vrai qu’il s’agit d’une vieille histoire puisque que Renaud était un des réalisateurs de Télécinéma avant d’en devenir son producteur. C’est dans cette émission qu’on a eu, pour la première fois, l’idée d’intégrer vraiment des courts pour que ces malheureux ne soient pas lancés sur antenne sans le petit entourage pédagogique qu’ils méritent. Et après, moi, j’étais fatigué et Renaud a continué tout seul !
Renaud Gilles : Voilà. J’ai continué tout seul, et après quelques années, on se retrouve et on continue à faire exister le court sur les antennes de la RTBF, de la Deux en particulier et à le faire sortir de cette image de produit insertionel. On est ravi de jouer le rôle de tremplin pour ces jeunes cinéastes et ces grands réalisateurs de demain. On espère aussi qu’on aura le nez fin comme pour Joachim Lafosse, Benoît Mariage et les autres.

C. : La volonté de L’Envers du court est de s’inscrire dans la tradition et les codes de L’Envers de l’Ecran en rendant hommage à Tout court au passage ?
P.R. : Oui. La volonté a été de faire ça à l’arrache, comme tout ce que Renaud a fait. Là, je rends vraiment hommage à toute la période « Tout court » où, malgré des conditions assez apocalyptiques, il a maintenu le cap. Dans ce cas-ci, il y a une sorte d’intégration, ce qui est bien : il y a L’Envers de l’Ecran et dans la même case, 15 jours après, L’Envers du court. Ceci dit, comme je le dis dans la première émission, ce n’est pas une version courte de L’Envers de l’Ecran : c’est une vraie émission avec un vrai cinéaste. Simplement, c’est un cinéaste qui fait court donc moi, je fais court aussi ! Mais l’ambition reste la même : interviewer des cinéastes, des gens qui préfèrent être derrière la caméra que devant.
R.G. : Tu sais, tu t’es très bien débrouillé pour une première !

 C. : Effectivement, on a remarqué les petits signes d’encouragement et les regards de connivence entre vous pendant et après les enregistrements !
R.G., P.R. : Ah bon ?! (rires)

R.G. : Je trouve que c’était intéressant aujourd’hui, c’était un peu le fait du hasard mais on avait deux extrêmes. On avait un aguerri comme Arnaud qui se bat depuis très longtemps, qui a 50 courts à son actif et puis, on a un jeune oisillon qui va voler de ses propres ailes et qui a beaucoup de qualités. Pourvu que cette émission dure très longtemps : j’aimerais, qu’au fil des saisons, on puisse naviguer entre ces deux extrêmes.
P.R. : Il n’y a pas de souci. La première fois, on a quand même travaillé pendant 7 ans donc là, on est parti jusqu’en 2015 pour le numéro 2400 de Cinergie (rires) !
R.G. : Le rendez-vous est pris !

C. : Pour cette première, les différences ne se remarquaient pas qu’au niveau de l’expérience mais aussi à travers les genres proposés.
R.G. : Oui. On a eu de l’animation, un film d’école et des films de réalisateurs chevronnés (c’est vrai que Serge Mirzabekiantz, par exemple, aime vraiment faire du court). À travers les quatre plateaux qu’on vient d’enregistrer, on avait effectivement un beau panel au niveau des genres. On va poursuivre dans cet axe-là.

C. : Vous avez décidé qu’il y aurait d’autres enregistrements ou c’était une première et seule tentative P.R. : Non, on couvre au moins la saison. Et après ça, comme la RTBF sera tellement contente du résultat, on va continuer !
R.G. : Oh, ça va passer en hebdomadaire (rires) !
P.R. : Mais que serions-nous s'il n’y avait pas Cinergie (rires) ?! Je viens de le réexpérimenter en préparant ces quatre émissions. Où est-ce que je trouve l’info ? Sur Cinergie car il n’y a pas d’autres sources. Quand on cherche des infos sur Emmanuelle Béart, on en trouve sur énormément de sites. Quand on tape le nom de Géraldine Doignon, c’est sur Cinergie. Alors, j’ai une proposition à vous faire : parlez de L’Envers du court et de l’Envers de l’Ecran sur Cinergie, comme ça, ils vont peut-être nous référencer aussi sur Google (rires) !

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