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La Tendresse sur pattes de Sandrine Willems

Publié le 01/05/1998 par Nicolas Longeval / Catégorie: Critique

Sandrine Willems aime son chien Balthazar. Triste et lasse de lui parler autant sans jamais avoir droit à un retour, elle lui donne la parole et lui dédie La Tendresse sur pattes, un court métrage mignon et attachant comme un clebs, que les pensées canines traversent de part en part.

La Tendresse sur pattes de Sandrine Willems

Alors voilà. Boule de poils décide de se faire adopter par une jeune femme qu'il semble espionner depuis quelques jours. "Albertine, c'est donc ainsi qu'elle s'appelle ! Comment lui faire comprendre que je serai son Albert !" Têtue comme un âne, la bébette parvient à s'immiscer dans la vie de la Belle qui vient de claquer la porte de son sale boulot. Et la romance commence alors, douce, en couleurs... Le plein de tendresse et de bisous bien léchés. Exit ensuite le sinistre amant: jaloux, Albert ne supporte pas les mauvaises manières de ce goujat. Enfin, moins drôle : "c'est l'appartement ou le chien !" Déambulant dans une décharge, Albert fait découvrir à son amoureuse les joies de la nature et de la liberté retrouvée. "Mais la chair est faible", admet Albert, frétillant de la queue, lorsque lors de leur première nuit sous un pont passe une petite chienne errante... A son tour reléguée au noir et blanc, la jeune fille perdue sans collier promène sa détresse le long des rues et des cages de chenils. Hymne à l'amour, le conte de fées ne pouvait toutefois s'achever sur ces barreaux gris : la joie des retrouvailles les ramène aux couleurs vives, aux verts gorgés d'eau d'une nature luxuriante, là où, allongés pour une sieste hédoniste, ils se jurent et se promettent...

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