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La Voie de garage de Gaëtan Cardella

Publié le 01/02/2005 par Jean-Michel Vlaeminckx / Catégorie: Critique

La Voie de garage de Gaëtan Cardella

 

Cris et halètements ponctuent l'ouverture d'un film qui voit Catherine Durand, une femme perdue dans un train. Celui-ci la conduit dans la salle d'attente d'une gare d'on ne sait où. Plus moyen d'en sortir, bien que pour certains passagers la porte s'ouvre et les happent vers un dehors indéfini. Une série de voyageurs semblent attendre leur destination avec une patience résignée sous le regard vigilant d'un contrôleur qui les trie comme un médecin catalogue ses patients.

 

Catherine Durand, préoccupée par ses proches qui l'attendent, s'assied donc sur un banc à coté d'Alice, une adolescente qui tente de la rassurer en lui disant de fermer les yeux et de se concentrer sur sa famille Cut. Un flash sur un lit d'hôpital occupé par Mme Durand. Nous comprenons que victime d'un accident, celle-ci est dans le coma et voit se dérouler les images que nous venons de voir. Elle est dans l'attente du retour vers la vie ou du plongeon vers la mort. Après un retour dans la salle d'attente de la gare où Catherine apprend qu'Alice a eu un accident de cheval, et manifeste le désir de retrouver son mari et ses enfants, nous retrouvons le lit d'hôpital.

 

Catherine ouvre les yeux et débranche les appareils qui sont censés lui permettre de survivre et cherche à retrouver Alice. Dans la chambre de celle-ci, elle s'efforce de la ramener à la vie. Alice hésite. D'autant que dans la salle d'attente, le contrôleur lui rappelle que tout le monde est mortel. Mais lorsqu'elle ferme les yeux, Catherine lui crie de ne pas écouter ces propos de Morphée. Alice va-t-elle vivre, échapper à son destin ? On ne vous raconte pas la chute de ce court métrage qui démarre sur une énigme et ménage le suspens, et sa dramaturgie dans un tempo qui devient de plus en plus rapide lorsqu'on arrive dans le dernier tiers du film. Un film qui traite de la vie et de la mort, un sujet " prise de tête ", de façon détournée, par le biais d'une fiction fantastique, en ménageant un suspense qui rebondit plusieurs fois. En un quart d'heure tout est dit.

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