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Les Arpents dorés d'Armand Rocour - Belfilm

Publié le 12/09/2007 par Sarah Pialeprat / Catégorie: Sortie DVD

 

Belfilm n’a pas fini de nous surprendre. Ce mois-ci, Cinergie s’est penché sur Les Arpents dorés d’Armand Rocour, un film liégeois de 1976. Vous ne l’avez jamais vu ? Normal, le film n’a jamais connu d’exploitation cinématographique. On se demande bien pourquoi…
Le cinéaste
Armand Rocour naît à Amay en 1932 et meurt, à Amay toujours en 1988. Armand n’était pas ce que l’on peut appeler un globe trotter…
La filmographie d’Armand Rocour est courte : un court métrage (Nous les femmes), et deux longs (Les Arpents dorés et Les Dédales d’Icare). En effet, la carrière d’Armand Rocour s’est plus axée sur le petit écran que sur le cinéma : il était dépanneur de télé… Seul Les Dédales d’Icare eut une vie en salles, limitée quand même à la ville de Liège. 
Autant dire que sa notoriété n’est pas internationale…

Le générique
Comme s’exclamait notre collègue Katia Bayer dans son article sur Lynch le mois dernier (voir webzine N°118), sacrebleu, sapristi, diantre, mazette, gloups et plus encore, mais tout en même temps et pas pour les mêmes raisons…  
Le générique des Arpents dorés est un moment d’anthologie : musique sirupeuse à grand renfort de synthé et herbes folles dans le vent. Le compositeur de toutes les musiques du film ne chantait-il pas en 1964 : « Dans l'herbe légère volaient nos serments,  Près de ma rivière aux poissons d'argent ». Souvenez-vous, Robert Cogoi, l’auteur incontournable Des diables rouges vont à Mexico. Robert joue d’ailleurs dans les deux films de ce DVD. Un rêve d’enfant enfin réalisé. C’est qu’ils sont potes Armand et Robert. Pourtant, dans Les Dédales d’Icare, c’est un autre chanteur de charme qui aura la vedette, Frédéric François… qui nie aujourd’hui l’avoir tourné, l’ingrat !

Autant dire que la musique est assortie au papier peint à fleurs…

L’histoire
Il y a papa en bottes, maman en tablier, fiston et fifille…Il y a aussi des vaches et des cochons, un chien qui saute et des chats qui se lèchent les babines quand maman et papa s’embrassent : faut rester pudique quand même ! C’est le bonheur à la campagne, la vie simple et quotidienne dans la ferme au joli papier peint à fleurs. Cultivons notre jardin, quoi.
Blaise, c’est Candide, il ne connaît rien de la vie, il n’a jamais bu une goutte de whisky, il ne se pose pas de question et retourne son fumier le sourire aux lèvres… Le bonheur, on vous dit ! Mais voilà, un jour, Blaise gagne à la loterie et devient millionnaire et du coup, populaire. Les vautours et les rapaces rôdent quand le compte en banque s’épaissit… « Mais si c’est moi, Jean, on s’est connu au régiment !!! ». Ben voyons…
« La femme », comme Blaise l’appelle, elle veut pas changer de vie, elle, ah ça non ! Elle est philosophe la femme,  « Rien ne diminue autant la vie que de la partager avec tout le monde », car elle a bien compris que les nouveaux amis ont « de la merde sur la conscience » : quand on vous dit qu’elle est philosophe. Mais son grand benêt de mari, lui, se laisse entraîner par ses nouveaux « amis » dans les soirées et les discothèques de la « grande ville »….. Liège. Du coup, voilà qu’il commence à mentir le Blaise, et quand le mari ment, la femme pleure, c’est inévitable…
Autant dire que l’argent ne fait pas le bonheur…

Le coin des curieux
Vous voulez en savoir plus sur l’adaptation d’un agriculteur dans un boîte de strip-tease ? L’organisation sociale dans le super Unic d’Amay ? Les arts et techniques au champ ou comment réparer un tracteur ? N’hésitez pas !
Amateurs de curiosités en tout genre, précipitez-vous sur les bacs, vous ne serez pas déçus...
Autant dire qu'il s'agit là d'un objet cinématographique non identifié !
 
Le bonus
Nous les femmes commence comme Roméo et Juliette, ce n’est pas les Capulet contre les Montaigu, mais les Frasier contre les Simon, et ça revient au même, Roméo ne peut pas épouser sa Juliette.
Nous les femmes continue comme Lysistrata d’Aristophane. Les femmes en ont marre que leurs maris se disputent pour de la politique et décident de faire la grève du sexe en se barricadant dans l’église et puis dans la mairie.
Nous les femmes, se termine comme du Armand Rocour, quand de jolies actrices arrivent au village pour tourner un film.
Bref, happy-end, Roméo épouse sa Juliette, on est pas dans Shakespeare tout de même !


 

Les DVD de la collection Belfilm sont uniquement disponibles sur le site http://www.belfilm.be/

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