Bruxelles est une ville géniale par son manque de génie. C’est son manque d'imaginaire qui devient l'imaginaire de Bruxelles. Samuel Szyke
Samedi 1er novembre, 10 heures du mat.Chaussée de Waterloo. Le ciel est gris comme le souhaite le réalisateur. Putain, le froid ! Je tape des semelles en regardant la vitrine pleine de bandes dessinées de la librairie Forbidden world. Un break gris s'arrête, l'équipe du film en descend : Baptiste Andrien, le réalisateur - architecte et vidéaste -, Julie Vander Poorten, l'assistante et Daniel Angelici, B., le Bruxellois du film. Baptiste sonne, grimpe au premier étage de la librairie et du balcon, à l'aide d'une caméra vidéo…
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Révélé en 1990 avec Où est la maison de mon ami ?, qu'il avait tourné trois ans auparavant, Abbas Kiarostami s'est vu décerner, en mai dernier, la Palme d'Or du Festival de Cannes pour Le goût de la cerise. En 1995, le festival de Locarno a organisé une rétrospective intégrale de ses films. L'occasion pour Les Cahiers du cinéma de consacrer un numéro spécial au cinéaste iranien - repris pour l'essentiel dans cet ouvrage que Les Cahiers viennent de publier dans leur collection de poche - et de découvrir le réalisateur d'Au travers des oliviers.
Ce cinéaste secret et étonnant a réalisé plus d'une vingtaine de films…
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Les éditions Nathan aiment l'image, le cinéma et la photo. On leur doit la publication de quelques albums qui sont des références, Photographies (1956-1990) de Léonard Freed ou le superbe et trop peu connu Faits de guerre de James Natchey. Aujourd'hui, ils lancent une nouvelle collection : Carré photo dont les quatre premiers titres viennent de paraître. Quatre albums cartonnés d'une soixantaine de pages, imprimés à Milan, en bichromie, sur papier couché, et dont les photos en noir et blanc (45 par albums) sont superbement reproduites. L'occasion pour nous de découvrir ou de redécouvrir, Ellen Mark, Willy Ronis, Werner Bishoff, Jean-Loup Sieff.
Portraits
Née en…
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"Si on ne va pas au cinéma pour jouir, mieux vaut ne pas y aller" écrit Jean-Patrick Manchette dans l'une de ses premières chroniques. La dernière nous apprend son mépris pour le journalisme dont l'art consiste à cacher la vérité soit par le mensonge soit par un bavardage inepte et pour la critique, "le mot critiquer n'a qu'un seul sens : bavarder périodiquement sur les détails culturels récents. Il n'en a jamais eu d'autre; n'en aura jamais, ou bien il faudra nous passer sur le corps".
Ces textes publiés dans Charlie Hebdo, La semaine de Charlie et L'hebdo Hara-Kiri (de 1979 à 1982) sont à l'image de leur auteur : iconoclastes ("de la pitié,…
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