Un lieu de vie
Demain on déménage, le dernier film de Chantal Akerman est une étrange comédie dont la structure éclatée s'apparente à celle d'un puzzle à la résolution périlleuse. Composée de petits récits qui s'emboîtent les uns dans les autres à la manière de poupées gigognes, l'histoire de cette mère et de sa fille Charlotte emménageant dans un nouvel appartement dont le désordre de meubles et de paquets a de quoi surprendre. Car ici les pièces de l'appartement se télescopent en un espace labyrinthique où la vie quotidienne prend des allures d'une course d'obstacles. Car ici les objets…
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Le film de Serge Mirzabekiantz est une fiction polysémique. Le réalisateur tourne autour du thème de la solitude. Il fait se rencontrer Lucas, un garde forestier, Stéphane, un chanteur en tournée et Laure, la patronne d'une auberge située au coeur d'une forêt enneigée. Chaque personnage reste solitaire préférant garder son jardin secret que le réalisateur laisse au spectateur le soin de deviner. La nature semble davantage en harmonie que les personnages entre eux. Les désirs se frôlent sans peut-être se concrétiser. A cet égard, deux scènes nous paraissent emblématiques : D'une part, le fils de Stéphane, à qui son père…
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Aaltra qui sort ce mois-ci en salles nous a fait hurler de rire. Accrochez-vous à vos fauteuils. Plus road movie déjanté, on ne connaissait pas. Culotté. Gare aux accidents cardio-vasculaires ! On connaissait El Cochito (La petite voiture) de Marco Ferreri qui voyait un fanatique du franquisme secouant son entourage pour obtenir un fauteuil d'invalide afin de rejoindre ses potes handicapés. C'était drôle mais très « années cinquante » et pas rock'n roll comme Aaltra. Le film réalisé par une paire d'allumés (Benoît Delépine et Gustave Kervern est produit par La Parti une maison de production animée par Vincent Tavier lequel a déjà… Lire l'article
Pour Serge Mirzabekiantz, un grand gaillard au physique de joueur de la NBA mais qui parle d'une voix tellement feutrée qu'il faut tendre l'oreille pour écouter ses propos, la découverte du cinéma s'est faite via le petit écran. « Le premier film m'ayant vraiment impressionné était E.T. de Steven Spielberg ». Quelques années plus tard, Le nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud est le premier film qu'il découvre dans la magie d'une salle obscure. Une émotion dont il garde le souvenir. «J'ai même tenu la main d'un des copains de mon frère, tellement j'avais peur » .
Vous ne vous étonnerez donc pas…
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Entretiens à propos de J'ai toujours voulu être une sainte, un film que nous avons chroniqué et aimé le mois passé : J'ai toujours voulu être une sainte de Geneviève Mersch, une réalisatrice singulière. Il suffit de voir des films comme Le pont rouge, Verrouillage central, Roger, Le Courage (Les sept pêchés capitaux) ou John. Il y a un ton Geneviève Mersch que ce soit pour Le pont rouge après la diffusion duquel la ville de Luxembourg a placé des filets sous le pont en question, situé à Luxembourg-ville, pour empêcher les trop nombreux suicides. Voilà au moins un film qui aura eu des incidences pratiques dans la vie quotidienne des gens ! Geneviève… Lire l'article
L'optimisme d'une pessimiste
Demain, on déménage n'est pas à proprement parler une comédie pour la bonne raison qu'au point de départ le film ne s'est pas écrit comme une comédie. Après Un Divan à New York, j'ai vécu une période où je tournais en rond. Mon amie qui habitait en dessous de chez moi m'a dit : " Tu ne vas pas rester ainsi sans rien faire, écris une page tous les jours". Et j'ai suivi son conseil. J'ai écris tous les jours ce qui me passait par la tête, n'importe quoi. Et un jour, il y a eu les mots : "Et puis je vois une femme..." et en quelques jours est sorti le livre : Une famille à Bruxelles. Après…
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Belgitude
Prenez une enquête policière autour d'un étrange tueur en série qui collectionne les avant-bras droit de jeunes femmes dont il abandonne ensuite les cadavres dans un cimetière bruxellois, laissant au bon soin de quelques promeneurs égarés le plaisir de les retrouver derrière certaines tombes où reposent des peintres célèbres.
Confiez la dite enquête à l'inspecteur Léon, vieux garçon à la philosophie un peu zen, adepte du tricot et pince sans rire à ses heures.Entourez le d'une mère poule exubérante et toquée de concours publicitaires, d'un chien boulimique aux monologues caustiques, d'un adjoint touche à…
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« La vie est suffisamment difficile et dure pour ne pas en rire » a dit Pierre Salvadori lors d'un festival. J'aimerais qu'on rie beaucoup en voyant mes films même si ceux-ci traitent de sujets graves. Dans J'ai toujours voulu être une sainte, j'ai essayé de garder un ton léger mais on ne peut pas dire que c'est un film comique. J'ai voulu être une sainte a pour sujet la survie d'une fille qui n'a jamais connu sa mère et qui l'affronte, comme l'ami imaginaire dans Le Courage des Sept péchés capitaux. Ce sont des sujets graves mais je n'ai aucun désir de réaliser des films graves, lourds.
Cinergie : Norah, le personnage que vous…
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Cinergie : Pourquoi avoir tourné Nuit noire en HD-Cam Viper /Thompson?Olivier Smolders : Au départ le projet était prévu pour le support argentique. Il faut dire que le premier scénario remonte à une époque où le support numérique était inusité pour les films de fiction. Le montage financier de ce projet n'a pas été simple en raison de la complexité du scénario et de partis pris de réalisation qui effrayaient certains lecteurs. Une opportunité s'est ensuite présentée de solliciter une aide à promimage qui a pour vocation d'encourager le recours aux nouvelles technologies. Le scénario et l'ensemble des choix esthétiques…
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