Clejani - Povesti, histoires, stories
Le sort s’est gâté à Clejani, petit village en terre battue du sud de la Roumanie, depuis la mort récente du violoniste Nicolae Neacsu, vedette du Taraf de Haïdouks, un groupe mondialement reconnu. Les jeunes musiciens sans boulot chassent leur cafard à coups de drogue et de rêves d’Occident. Gagné, volé, échangé ou emprunté, l’argent est l’unique issue pour déjouer le destin qui s’acharne sur cette petite communauté tsigane. Clejani est une abîme au bout d’une route. Pour s’en sortir, certains sont prêts à tout…
Documentaire filmé par le duo Marta Bergman et Frédéric Fichefet,…
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Dans son numéro 65, l’excellente revue du court métrage, qui ne néglige pas le long pour autant, nous parle de Resnais, de Marker, de Pelechian, de Pollet, de Godard, de Mekas mais aussi de Chantal Akerman et de Thierry Knauff.
Nicole Brenez et Jacques Kermabon essaient, si l’on ose dire, de cerner dans un passionnant dossier, la notion d’essai cinématographique. Nicole Brenez écrit que l’essai (Kermabon part de Montaigne pour arriver à ""Histoire(s) du cinéma de JLG. ) se décline en quatre propositions :
en tant que dimension argumentative hérétique, susceptible d’œuvrer dans n’importe quel type de film ;
en tant que dynamique formelle, travaillant…
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Wallons, secouez-vous !
Tout comme la première série de l’Envers de l’Ecran, la troisième série s’enregistre au Centre Wallonie-Bruxelles. Dès notre arrivée, on est happé par un décor qui s’apparente à un temple de la cinéphilie (si, si, il y a des colonnes, des boîtes de bobines de films), au milieu duquel émergent, face à des invités sagement assis pour écouter l’office, Bouli Lanners et Philippe Reynaert. On évite de justesse de se prendre les pieds dans les câbles électriques et dans les rails du travelling placé derrière les invités. On rejoint, hors cadre Anne Hislaire concentrée sur la marche…
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Rares sont les films qui nous font entrer dans l’Histoire, qui nous font percevoir un moment clé de l’Histoire d’un pays et de ses habitants. Viva Laldjérie est de ceux-là. Avec ce film, Nadir Moknèche ne nous raconte pas uniquement l’histoire personnelle de quelques individus mais l’histoire d’un pays, d’une ville, en pleine mutation. C’est une dissection dans un noeud ; un moment charnière de ce pays en quête de lui-même.
Nadir Moknèche est un homme amoureux d’Alger ; comme il l’avoue, ce film est le prétexte pour « filmer la ville, filmer ses habitants, ses architectures, le style Napoléon III, l’Algéroture, l’architecture…
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A la question rituelle du premier film l’ayant marqué petit, Matthieu Frances nous parle de La Belle et la Bête de Jean Cocteau.
« Ayant eu la chance d’avoir des parents qui étaient très cinéphiles, j’ai pu regarder des tas de films qui n’étaient pas faits pour moi, comme Les Diaboliques de Clouzot, La Prisonnière du désert de John Ford, Le roi et l’oiseau de Paul Grimault. Plus tard lorsque j’ai essayé de comprendre la technique, La Belle et la Bête m’a appris qu’on pouvait faire passer des idées poétiques avec un simple matériau humain sans effets spéciaux. J’ai été…
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Le cauchemar de Sauper
Avec Le Cauchemar de Darwin, le cinéaste autrichien Hubert Sauper nous livre une œuvre passionnante à maints égards. Le documentaire nous transporte en Tanzanie, sur les bords du lac Victoria. Là, sur un désastre écologique (l’introduction de la perche du Nil, poisson qui a détruit la plupart des espèces endogènes et transformé le lac en désert) s’est érigée une usine de conserve de poissons à l’occidentale. La chair de la perche, découpée en filets, file directement vers l’Europe en avions gros porteurs (de vieux appareils militaires russes reconvertis par d’anciens pilotes soviétiques devenus aventuriers…
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Fabrice du Welz est-il le nouvel enfant terrible du cinéma belge ? En tous cas, avec Calvaire, son petit dernier, l’ex Monsieur Kulturo (de Canaille Plus) secoue méchamment le cocotier. On est loin des ambiances feutrées et du consensus mou qui caractérisent, paraît-il, notre petit pays. Et non content de faire des films qui défient de manière joyeusement provocatrice les conventions bourgeoises dont nous vernissons soigneusement les aspects les moins ragoûtants de notre vie sociale, notre homme n’a pas sa langue en poche. Le cinéma est pour lui plus qu’une passion. Il en parle comme il filme : viscéralement et sans concession. Si Calvaire est un pur film de genre, c’est le contraire… Lire l'article
"J'aime jouer des personnages. Petite, je faisais le cow-boy, Chaplin et j'adorais les films où jouait, chantait et dansait Audrey Hepburn. Je crois que je serais bien dans une tragédie en aveugle comme "Lumière dans la ville" ou même une comique ou une romantique. J'aime les extrêmes. J'aime la rencontre dans un couloir chic avec Marie-France Pisier, son regard, le tournage de sons, le tournage de "Une chinoise sous les fusils de la Gestapo" à Bourigne, une échange avec la comédie chinoise... J'aime le vieux cinéma, celui qui est sobre, dénudé où le regard du personnage est profond et où l'on voit ses expressions. J'aime les bons scénarios où l'histoire… Lire l'article
Cinergie : En lisant ton livre et en revoyant, via des DVD (1) récemment publiés, deux de ses films on découvre un Delvaux comme étant un cinéaste de la modernité laissant une œuvre ouverte tant dans le cinéma de fiction que dans le documentaire...
Frédéric Sojcher : Delvaux est un cinéaste très sous-estimé aujourd’hui. Il est considéré et reconnu comme le grand représentant du réalisme magique mais on oublie trop souvent tout le reste de son œuvre comme le documentaire, genre dans lequel il a eu une approche intéressante et où il a développé une vraie réflexion sur le cinéma. Ses deux derniers…
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C’est un livre comme aurait souhaité Gilles Deleuze : une boîte à outils. Du matériel pour vous permettre d’appréhender une personnalité aux multiples facettes. Tout le mérite du livre publié par Frédéric Sojcher est de nous dévoiler qu’au-delà des films qu’on croyait connaître se dessine non seulement un univers singulier, métissé et européen mais aussi une réflexion sur l’avenir du cinéma européen. De plus, certains pourront y découvrir une facette moins connue que l’œuvre de fiction de Delvaux celle du documentariste qu’il fût pour des séries consacrées à Jacques Demy,… Lire l'article
Le second métrage documentaire d’Anne Closset est sorti en salles le 27 avril 2005 à l’Actor’s studio. Un pari de plus en plus fréquent qu’adoptent les documentaristes depuis que la diffusion en télé pose des problèmes insurmontables pour peu que le réalisateur fasse preuve d’une certaine singularité incompatible avec les exigences supposées du « prime time. »
Au-delà est un film sur la transmission ou plus exactement sur ses effets. Emin, jeune turc de vingt trois ans, part à la recherche de Jacob (aidé en cela par la réalisatrice), un père spirituel disparu, qui lui a permis de changer de vie. Le film, telle une enquête dans un film policier…
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L’homme est de ceux dont la silhouette, au bord de l’écran, incarne en quelques plans des caractères bien trempés. En un mot, une vraie gueule de cinéma devenue de plus en plus familière ces dernières années. Il concède : « Je suis un peu boulimique, oui » Peintre, décorateur, acteur à la filmographie déjà impressionnante, touche à tout tonitruant et filmeur rêveur discret, Bouli Lanners se raconte sans hésiter, le regard clair et le verbe franc.
Aux Beaux-Arts à Liège, on lui demande dès la deuxième année d’être plus assidu ou de s’en aller. Il s’en va. Il a 20 ans et travaille déjà…
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Ultra moderne solitude
Au fond, mes personnages s'emmerdent tous profondément. Ils aspirent à vivre autre chose, pourtant ils ne s'en donnent pas les moyens. Comme nous, ils sont fragiles, traversés de questions, ils ont besoin de tendresse. Mais plutôt que de l'avouer, ils se laissent lentement glisser. Ils ne se rendent pas compte que doucement ils s'endorment. Mes héros sont comme des petites étoiles dont on ne percevrait la chaleur que lors de leur implosion, comme les supernovœ qui brillent une dernière fois avant de mourir définitivement. Moi, j'espère qu'ils ne mourront pas définitivement. J'espère qu'ils iront au-delà de ça. Pour moi, ce sont des "ultranova".…
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On vous avait promis une suite aux épisodes de notre dossier numérique édité l’an passé. Deux occasions se présentent dans l’actualité :
1. Un entretien avec Dominique Standaert, réalisateur de Hop ! premier long métrage tourné en Belgique en Haute définition (voir notre rubrique propos.)
2. La projection de Nuit Noire d’Olivier Smolders (on reviendra sur le film avec son réalisateur, le mois prochain) et la création par Louis-Philippe Capelle, directeur photo du film, de sa propre société Hoverlord Digital Cinematography, en partenariat avec Paul Englebert, société basée à Liège, soutenue par Promimage…
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Avant même d'entrer à l'IAD, Marie Du Bled, s'est retrouvée pour son premier rôle en dehors d'une école, embarquée dans l'aventure "Ultranova", dont elle est le second couteau et la narratrice. Un risque que le réalisateur Bouli Lanners n'a pas pris en vain puisqu'elle crève l'écran. Elle revient avec nous sur son expérience et son avenir avec l'enthousiasme qui sied aux belles jeunes filles de dix-huit ans, mais pas sans réalisme. Son parcours reflète peut-être une manière moderne d'envisager les métiers de l'art, entre la promotion de la culture dans les écoles et la pression d'un monde du travail de plus en plus âpre.… Lire l'article