Paf le Kong
Présenté cette année dans la rétrospective belge de Clermont-Ferrand, Kong aan zee est revenu en festival. Réalisé par Fedrik De Beul et produit par une toute jeune maison, Primo Piano Productions, ce court est l’adaptation libre de la nouvelle « Kong à la plage » d’Arnold Zweig, ce romancier allemand qui aurait bien aimé signer la biographie de son ami Freud.
Le film s’ouvre sur les notes de Wim Mertens et les oui/non d’un couple envisageant l’idée de déménager. À l’image et au loin, leur fils joue sur la plage avec son chien, Kong. Au lieu d’attraper la baballe simplette qui lui est destinée, celui-ci…
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Gaëtane Mangez, 24 ans, est la gagnante de notre concours de jeunes critiques. Son texte sur le film Ça rend heureux a été publié dans la Libre Culture et sur notre site Internet. De plus, elle aura l’occasion de se rendre au festival de Cannes avec une accréditation de journaliste.
Ces amis la connaissent bien, c’est par l’intermédiaire de l’un d’eux qu’elle a découvert notre concours. L’idée lui plaisait, et elle a donc décidé d’aller voir le film. Elle a rédigé une critique et nous l’a envoyée. « C’était la première fois que je participais à un concours et que j’écrivais une critique »…
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Adaptation du roman éponyme de Francis Zamponi, Mon colonel relate la guerre d’Algérie à travers le regard et les mots de Guy Rossi (Robinson Stévenin), un jeune licencié en droit volontaire pour servir sous le drapeau français en 1956. Aide de camp du Colonel Duplan (Olivier Gourmet) à Saint-Arnaud (Est Algérien), il doit étudier la latitude qu’offrent les pouvoirs spéciaux votés à l’unanimité par l’Assemblée Nationale. Rossi, charmant dans son uniforme, devient très vite mal à l’aise dans celui-ci : les exactions de l’armée apparaissent, et la définition de la justice devient élastique…
Origines
Laurent…
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"Ça ne sert à rien de glorifier l’amour, il faut le vivre. Le cinéma, il ne faut pas le glorifier, il faut en faire."
Cinergie : En parcourant les textes des lauréats, quelles sont tes impressions ?Joachim Lafosse : À la lecture des deux premiers textes, je suis heureux qu’à travers mon film, deux jeunes gens soient devenus eux-mêmes auteurs d’un texte qui parle d’un film qui est aussi le leur. Je crois qu’il n’y a que comme ça qu’on peut transmettre l’envie de cinéma aux gens. Après tout, le cinéma nous permet de parler de nous et je sens que ces textes sont assez personnels et que leurs auteurs ont essayé de communiquer au public ce qui pouvait,…
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Surréaliste et répétitive, l’idée selon laquelle le cinéma belge a bonne réputation hors de ses frontières mais demeure simultanément méconnu sur son propre territoire ? Ce constat n’épargne pas le spectateur de demain : celui-ci dédaigne les productions belges d’hier et d’aujourd’hui quand celles-ci sont récompensées dans des festivals internationaux et exigeants. Pour tenter de réconcilier nos boudeurs juvéniles avec la cinématographie nationale, nous leur proposons depuis trois ans, à travers un concours, une épreuve particulière : la critique d’un film imposé, avec à la clé, un… Lire l'article
Silences pluriels. Tension unanime.
Dans Cages, le premier long métrage d'Olivier Masset-Depasse, il y a elle et il y a lui. Ensemble, ils s'aiment mais sont démunis face à l’accident qu’elle subit et qui la cloître dans un bégaiement. Leurs intériorités s’entremêlent pour livrer des rôles fragiles et forts à la fois. Entretien avec Anne Coesens, comédienne lumineuse-rêveuse et Sagamore Stévenin, acteur en phase avec un cinéma humain et sensoriel.
Cinergie : Cages est un film auquel on peut accoler plein d’adjectifs. Fort, instinctif, extrême, tourmenté, passionné, noir, romantique, psychologique. Qu’est-ce qui vous a attiré…
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Avec Cages, Olivier Masset-Depasse réalise son premier long métrage. Un cap que l'on imagine difficile pour un réalisateur qui, de son propre aveu, se situe davantage dans la ligne anglo-saxonne fondée sur une préparation intensive.
Cinergie : Cages, c'est l'histoire d'un amour qui se vit dans le déchirement, dans l'affrontement, ce qu'on retrouvait déjà dans vos deux courts métrages précédents. Comme si l'amour débouchait nécessairement sur cette tension extrême faite d'un subtil jeu de pouvoirs et de dépendance réciproque.Olivier Masset-Depasse : Disons que j’aime partir de ce que j’appelle un cercle vicieux…
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Pouvoir se dire qu'on s'aime…
La vie est ainsi faite : on se rencontre, on s'aime, on entame une relation, une vie commune. Et le temps passe. Avec lui, s'installent l'habitude, la routine. Les codes de communication que l'on établit entre soi prennent le dessus sur la véritable parole qui, petit à petit, disparaît. Et un jour, survient un événement : un accident, un décès,… qui remet les personnes face à face. Et se posent alors les questions cruciales.
Qu’est devenu ce grand amour progressivement estompé par les réalités du quotidien ? Que faire encore quand les mots pour se dire qu’on s’aime apparaissent comme vides de sens ? Jusqu’où…
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Bougon, rock, de mauvaise foi, jaloux pathologique, nerveux, roll : Dominique Pinon, l’éclectique souvent étiqueté « tronche », s’est imposé progressivement à partir des années 80 comme un incontournable second rôle du cinéma français, mais également belge, allemand, américain, espagnol. À son C.V. bien touffu (courts, longs, théâtre, télé), vient s’ajouter une énième ligne : juré du festival du film fantastique.
Cinergie : C’est la première fois que vous venez au BIFFF. Vous connaissiez déjà un peu le travail des autres jurés ?Dominique Pinon : Pas vraiment,…
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Elio Di Rupo ayant lancé, il y a maintenant 23 ans, un festival du film (d’amour en l’occurrence) dans la ville de Mons, et en ayant depuis raflé le mayorat, Didier Reynders (candidat malheureux au poste de bourgmestre de la cité ardente), s’est fait fort de soutenir le « Festival International du Film Policier de Liège ». Quelles qu’en soient les futures retombées électorales, d’un point de vue de cinéphile, grand bien lui en prit, puisque cette première édition nous a déjà offert quelques beaux morceaux.
Les festivités ont eu lieu, du 19 au 22 avril, dans le cadre du cinéma Le Palace. Argument contre : le lieu manque singulièrement…
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Le Festival des cinémas africains, Afrique Taille XL, vient de clôturer sa troisième édition. Du 17 au 22 avril, la galerie Porte de Namur a vécu aux sons et aux images d’Afrique, avec des projections à la salle Molière et au cinéma Vendôme, des rencontres, des débats, des séances scolaires, des concerts et un atelier de journalisme culturel. Un foisonnement de créations venues de tous les horizons africains.
Dans ce cadre, une rencontre sur les esthétiques et les thématiques des cinémas africains s’est tenue autour de l’adaptation littéraire au cinéma en présence d’Isabelle Fauvel, initiatrice d’Etonnants Scénarios, Toumani…
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Choisie chaque année par l'European Film Promotion, la jeune génération de producteurs européens se retrouve à Cannes. Rencontre avec Samuel Tilman, le représentant de la Belgique pour Eklektik Productions. Venus d'horizons aussi divers que l'économie, le théâtre ou l'histoire, Nicolas de Borman, Stephane Heymans et Fabrizio Rongione forment, avec Samuel Tilman, le quatuor très éclectique de cette jeune maison de production, passée à l'étape suivante de son développement avec Ça rend heureux de Joachim Lafosse.
Cineuropa : Qu'est-ce qui caractérise Eklektik Productions ?
Samuel Tilman : D'abord,…
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Jeune réalisateur de En lo escondido, première partie d'une trilogie dédiée à la tradition orale en Colombie, Nicolás Rincón Gille a déjà reçu les hommages au Festival du Réel à Paris, avec le Prix Joris Ivens et le Prix des Bibliothèques. Rencontre chaleureuse.
Cinergie : Pourrais-tu nous raconter ton parcours ? Comment es-tu arrivé à l'INSAS ?Nicolás Rincón Gille : J’habitais en Colombie, mais ma mère est belge et j’ai toujours eu la double nationalité. Je voulais faire une école de cinéma qui aborde à la fois la fiction et le documentaire. J’aimais beaucoup les films dans lesquels la fiction…
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Illustration de Gwendoline Clossais
Vous connaissez tous les ambiances particulières qui accompagnent les fêtes de fin d’année. Alors que certains sont tout à leur aise en plein dans les préparatifs qui annoncent des moments de délire et des cadeaux à foison, d’autres sont dans l’inquiétude de se retrouver une nouvelle fois seul, à défaut d’être mal entouré.
Et puis, parmi tout ce petit monde qui se chamboule pour le sapin et le Père Noël, il y a les inquiets, dont notre héros (car il s’agit bien d’un héros) qui s’imagine mal séduire une douce et tendre et lui tenir un tango sans faille.Alors, quand par chance, on compte parmi ses collègues…
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Là-bas doit son origine à une situation non choisie par sa réalisatrice : son producteur de docus, Xavier Carniaux, lui demande un jour de faire un film sur Israël : « On ne comprend rien à ce qui se passe. C’est de toi qu’on attend quelque chose. » Akerman, elle, hésite : elle sent qu’il n’y a pas de neutralité possible sur ce sujet, qu'il est trop intime et qu’il n’y a rien à espérer d’elle. Elle se sent inhibée car elle n’a pas envie de commenter le conflit ni de prendre parti. En général, elle évoque son histoire et celle des juifs à travers des trucs, des images ou des détours car oui, la distance… Lire l'article