LE FILM
Un an après sa sortie, le cinquième long-métrage d’Alain Berliner (le troisième pour le grand écran) est maintenant disponible en DVD. À la vision, on admire une fois de plus le travail de réalisation, l’impeccable mise en place des numéros dansés, le choix des cadres et des couleurs en référence au classique des classiques de la comédie musicale US, l’abattage de Vincent Elbaz qui prend un visible plaisir à incarner ce personnage qui va, en dépit de tout, au bout de son rêve. On regrette d’autant plus que la mayonnaise ne prenne pas. La faute sans doute à un projet trop ambitieux, oscillant entre la pure comédie musicale, la tragédie…
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Arte Vidéo a 15 ans. Bulles, petits fours et macarons. Pour l’occasion, cinq titres liés au catalogue de la chaîne paraissent dans une édition « Prestige ». Lady Chatterley et l’homme des bois, le film aux cinq César de Pascale Ferran (Meilleur film, Meilleure actrice, Meilleure photo, Meilleure adaptation et Meilleurs costumes), est l’un d’eux. Il est édité à l’intérieur d’un coffret, dans sa version télévisée, en complément du making of et du scénario du film.
Dans l’Angleterre d’octobre 1921, la belle et maussade Constance (Marina Hands) s’efforce, sans grande conviction, à remplir son rôle d’épouse…
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Que nous ont concocté ce mois-ci, Paul Geens et son asbl Belfilm ? Une comédie parfaitement oubliée et réalisée à Bruxelles dans l’immédiate après-guerre. Après l’édition, il y a quelques mois, d’une curiosité comique de 1946 intitulée Thanasse et Casimir, retour sur la même année en compagnie cette fois de la belle Martine Carol et de Robert Dhéry pour En êtes-vous bien sûr ? Du noir et blanc, du comique évidemment, et un brin de science-fiction…. Et tout ça, sur le même DVD ? En est-on bien sûr ?
Sauvé du feu !Au sortir de la guerre, la comédie a du mal à trouver le ton juste. Le cinéma de…
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« Je suis loyale et je ne crois pas avoir un mauvais caractère. Mais qui je suis…alors ça !!!!! Qui je suis, moi ? »
Prenez une excellente réalisatrice, une comédienne admirable, mettez-y beaucoup de larmes et d’éclats de rire, saupoudrez de néoréalisme et laissez reposer près des étoiles, voici Io sono Anna Magnani, documentaire réalisé en 1980 par Chris Vermorcken.
Le 7 mars 2008, Anna aurait eu 100 ans. Une bonne occasion pour Cinéart de nous faire découvrir (ou redécouvrir avec le même plaisir), celle qui incarna la mère, la sœur, la tante, l’amie pour tout le peuple italien et qui reste le symbole de toute…
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L’Inavouable véritéLes films de Michael Moore – malgré sa Palme d’Or à Cannes avec Farhenheit 9/11 – divisent les cinéphiles : réalisation trop à l’arrache, déception par la façon de traiter certains faits établis. D’où l’intérêt de pouvoir regarder des sujets plus courts (pas plus de dix minutes) pour la télévision, un genre dans lequel Moore excelle. Les quatre DVD de l’Amérique de Michael Moore (en anglais The Awful Truth, traduction : L’inavouable vérité) représentent deux saisons pour une série télé sur la chaîne câblée américaine,…
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Arte Vidéo a 15 ans et propose ses cadeaux, cinq DVD en édition « prestige » : La Magie Méliès de Jacques Mény, La Belle Noiseuseuse de Jacques Rivette, Paris, Texas de Wim Wenders, Gadjo Dilo de Tony Gatlif et Lady Chatterley et l’homme des bois de Pascale Ferran. « Prestige » ? Hormis une pochette chic argentée, les films sont accompagnés de bonus inédits pour la plupart offrant des lectures originales d’œuvres soutenues par Arte et la responsable de son service édition, Adrienne Fréjacques. Présentation de l’une de ces curiosités, le double DVD consacré à l’enchanteur Georges Méliès.
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Alexandra
Superbe. Ceux d’entre vous qui ont découvert Mère et fils ou vu l’Arche russe connaissent Alexandre Sokourov et savent que le cinéaste russe est le fils prodigue d’Andreï Tarkovski auquel il a consacré Elégie de Moscou/Andreï Tarkovski, un film de 90’ (l’élégie comme, entre autres notions, l’intériorité, l’image et la forme – une forme qui n’est jamais mise en valeur mais dissimulée). Si vous avez vu Voix spirituelles (340’) et Revue d’un soldat (11’) sur la vie quotidienne d’une brigade de garde-frontières aux confins du Tadjikistan et de l’Afghanistan vous connaissez…
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Déconseillé aux cardiaques et aux femmes enceintesUne équipe de reportage télévisé constituée de la jeune présentatrice Angela (Manuela Velasco) et de son caméraman (que l’on ne verra jamais puisque nous ne voyons que ce qu’il filme) suit le quotidien d’une caserne de pompiers de Barcelone. Appelés en urgence, les chevaliers du feu se dirigent vers un immeuble du centre-ville dans lequel une vieille dame vient d’être en prise à un accès de folie. Une fois à l’intérieur du bâtiment, les pompiers et l’équipe de télévision doivent faire face à une catastrophe sans précédent. La vieille dame en question semble…
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Paroles de femmes
Bruxelles, gare du Nord, un quartier populaire en continuelle mutation, un monde de labeur où des hommes, dans le vacarme incessant des machines, accouchent de ces tours de verre anonymes et façonnent le nouveau visage d'une capitale en route vers son devenir tentaculaire de métropole européenne. À côté, à quelques rues de là, étranger au clinquant d'une certaine modernité, persiste un monde de prostitution où des femmes s'exposent en vitrine. Théâtre quotidien d'une sexualité aux lumières de néons, ces vitrines mettent en scène des corps apprêtés où une certaine idée de l'amour physique appelle l'assouvissement…
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Court métrage belge
Sous-titré Life as it begins, ce court nous propose, sous les apparats d’une chorégraphie très sophistiquée, que d’assister ni plus ni moins à la lutte de millions de spermatozoïdes pour s’accoupler à un ovule. L’ovule en question étant incarné par une charmante danseuse en robe de bal, Carmen Lauwers. Autour d’elle, les danseurs arborent des tatouages tribaux et des costumes primitifs dans un décor qui a quelque chose de post-apocalyptique. C’est donc avant tout un film de danse, un film de lutte aussi, puisqu’il ne peut en rester qu’un. Les assaillants sont dupliqués numériquement, et leurs mouvements sont de véritables cascades…
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Compétition internationaleRéalisateur en 1985 d’un classique du film Z, Re-Animator, Stuart Gordon était récemment revenu sur le devant de la scène grâce à la série télé “Masters of Horror”. Son nouvel opus pour le grand écran, Stuck (qui bat pavillon canadien), se présente a priori comme une variation sur le célèbre Misery de Stephen King. Une victime immobilisée et son bourreau. Mais là où le livre de King et son adaptation au cinéma exploraient les tourments de l’âme humaine, Gordon nous rappelle que le film de genre peut être un magnifique vecteur d’opinions (voire le Zombie de Romero…
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Compétition 7ème parallèle
Au BIFFF, le 7ème parallèle, c’est le rendez-vous des cinéphiles. Née de la collaboration entre le Festival du film fantastique et le Nova, la section accueille des films plus pointus, à la limite de l’expérimental. Bref, un autre regard sur le cinéma fantastique et de science-fiction dans lequel l’imaginaire retrouve pleinement sa place comme vecteur de la démarche de cinéastes qui y expriment, de façon plus ou moins décalée, leur vision du monde et des hommes. Une bouffée d’air frais qui manquait aux véritables amateurs, dès lors que la place dans la grande salle était chaque année davantage…
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Curiosity killed the cat
Dans une compétition belge faiblarde, dominée de la tête et des épaules par l'impeccable Deux Sœurs, d'Emmanuel Jespers, on notait aussi le violent uppercut au plexus de Of Cats and Women. Le réalisateur Jonas Govaerts n'est pas un inconnu du landernau cinématographique flamand qu'il avait déjà secoué en 2005 avec son film de fin d'études Forever (mi-fiction, mi-animation, prix Joseph Plateau du court-métrage). Il frappe fort ici encore en s'attaquant à un drame de la jalousie et de l'addiction amoureuse que n'aurait sans doute pas désavoué Olivier Masset-Depasse.
Adapté d'une courte nouvelle de Laura…
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Frontière(s) de Xavier Gens / Méliès d’Argent (compétition européenne)
Le film de “groupe-de-jeunes-qui-échoue-dans-un-coin-paumé-et-se-fait-décimer”, aussi appelé “slasher”, est un genre indémodable dans lequel il est devenu bien difficile de faire preuve d’originalité. Mais il n’est pas dit que chaque film doive renouveler son genre, et venant d’un film français, le spectacle est d’autant plus appréciable s’il est réussi. C’est le cas de ce premier long métrage, qui doit beaucoup à l’énergie de son interprète principale, la jeune Karina Testa. Autour d’elle, malheureusement, les autres…
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En mai, L’Envers du court (sur La Deux) convie Delphine Noëls et son facétieux Ni oui ni nom. Une clé pour deux, le court précédent de cette réalisatrice marquée par Une femme sous influence de John Cassavetes et Van Gogh de Maurice Pialat, surprenait déjà par sa tension, son graphisme et son rythme enlevés. Sa caméra refusait de lâcher cet homme et cette femme, en pleine dispute sur le palier de leur appartement.
La mauvaise foi, les limites et la violence répondaient bien vite aux questions initiales : où est la clé de la porte d’entrée ? Lequel de nous deux l’a eue en main en dernier ? Et pourquoi n’es-tu pas plus attentif(ve) ?
Avec…
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