En ces mois de novembre et de décembre, nous allons vivre une longue série de festivals à Bruxelles comme en Wallonie; le Festival du film indépendant, Filmer à tout Prix, Media 10/10, le Méditerranéen, Cinéma d'Attac, le Festival du film européen de Virton, celui de Spa, le Festival du cinéma belge de Bruxelles, etc. Tous attestent de la santé exubérante du cinéma hors circuit commercial, et de l'incapacité des salles de proposer des films autres que les blockbusters, qu'ils soient d'un côté ou de l'autre de l'atlantique pour lesquels des contrats bétonnés sont établis. Sans vouloir entrer dans la polémique de la distribution,…
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En 1993, Stijn Coninx réalise Daens, une fresque historique et sociale qui a obtenu un succès mondial. Nous l’avions interrogé dans l’un de nos derniers numéros imprimés. Dix ans plus tard, lors de la sortie de Au-delà de la lune, Dimitra Bouras l’avait rencontré pour un film qui n’avait pas grand-chose à voir avec la saga sociale de Daens. Un an après son documentaire To walk again, il vient de terminer, en septembre de cette année, Sœur Sourire, un long métrage avec Cécile De France. Un film de fiction sur une sœur dominicaine dont «Dominique, nique, nique » sa chanson vedette, a dominé les bacs à… Lire l'article
Cinergie : Tu viens d’enchaîner deux courts métrages vraiment très différents. Personal Spectator, une comédie philosophique, minimaliste et très épurée dans la forme, et maintenant Deux Sœurs, où le spectateur nage en plein suspense fantastique de la première à la dernière minute. Il y a un point commun entre ces deux films ? Emmanuel Jespers : Pas vraiment. Enfin oui… les moyens techniques. Ça ne se remarque pas, mais tous les deux ont été tournés avec des caméras vidéo « quasi » amateur. Personal Spectator a été tourné au format DV et Deux Sœurs en HDV.
C. : Un choix de production ? …
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Cinéastes à tout prix de Frédéric Sojcher est un film voué à la passion du cinéma par trois hommes, Jean-Jacques Rousseau, Max Naveau et Jacques Hardy - « extraordinairement cinglés » pour reprendre l'expression de Noël Godin - qui n'ont pas hésité à investir leurs économies et à utiliser leurs loisirs, ainsi que ceux de leurs proches dans une aventure singulière : réaliser des longs métrages de fiction, en dehors de tous les circuits commerciaux existants. Par ricochet le film exprime la passion du cinéma qui anime depuis son jeune âge Frédéric Sojcher qui nous révèle les hommes et leurs oeuvres. On… Lire l'article
Promets-moi est peut-être le film le plus cynique des réalisations d'Emir Kusturica. Avec cette fable haute en couleurs et en musiques, le réalisateur serbe renoue avec le style du Temps des gitans qui le fit se démarquer dans le panorama cinématographique européen, en y ajoutant de la causticité dans sa critique politique.
Toutes les ficelles du burlesque sont ici présentes; les toits qui se transpercent sous le poids du corps, les réveils à la Wallace et Gromit, actionnant des mécanismes installés sous le lit pour propulser son occupant récalcitrant, le géant et le nabot, les baffes qui se perdent, les explosions, etc.
Cet enchaînement de gags fait contrepoids…
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Avez-vous déjà ressenti le désir de changer de vie ? De disparaître complètement sans laisser de trace ? De sortir faire un tour et ne plus jamais revenir ? De remettre le compteur à zéro en abandonnant vos proches, votre travail, votre maison et la routine ordinaire, direction un pays ensoleillé, exotique, excitant, en quête d’aventures ?...
Il tape sur des bambous…
“He's a real nowhere man, Sitting in his Nowhere Land, Making all his nowhere plans for nobody.”
Le nouveau film de Patrice Toye (Rosie) aborde le cas de Tomas (Frank Vercruyssen), la quarantaine, heureusement marié et salarié, qui un beau jour voit son bonheur et son intégrité menacés…
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Nous attendions ce moment avec impatience à la rédaction de Cinergie.be. Après la séparation du couple Barman-Boucif, nous avons vu Mourad Boucif déployer ses ailes et survoler des latitudes proches de son histoire et de ses origines culturelles qui l'ont conduit dans le passé belliqueux d'une Europe coloniale, exploitant la force de jeunes mâles Africains envoyés comme chair à canon, d'autant plus dociles que confrontés à un relief et à un climat opposés à ce qu'ils connaissaient (La Couleur du sacrifice - Les Larmes de sang). Les paris étaient lancés. Sur quel fait historique turc Taylan allait-il revenir ? L'immigration en masse des années 60 ? Le… Lire l'article
Laurent (Morgan Marinne, vu chez les Frères Dardenne), Roger (Serge Riaboukine) et Nadine (Anne Coesens) forment une famille éclatée vivant dans un appartement sombre et austère d’une petite ville peu joyeuse, aux teintes verdâtres et glauques à souhait. Leur famille souffre d’un manque flagrant de communication, de joie, voire… de vie ! Nadine et Roger ne se parlent plus. Roger est un chômeur alcoolique et handicapé, passant ses journées à ne rien faire. Leur fils Laurent, au visage impassible, ne s’exprime que rarement, sèche les cours, et passe ses journées avec ses copains à traîner, loin de l'école. Nadine, agent de police, est de plus en plus terrifiée… Lire l'article
« Moi, j’étais en train d’halluciner en écoutant Jean-Jacques Rousseau parler de cinéma, de le découvrir. Chaque fois qu’il y a une question qui lui est posée, je ne pouvais même pas imaginer l’once du début de sa réponse. Il m’embarquait dans un univers surréel et joyeux », nous explique médusé Jan Kounen, le réalisateur de 99 francs, qui vient de rencontrer Jean-Jacques Rousseau dans un amphithéâtre de la Sorbonne, lors d’un débat sur les stars du cinéma animé par Frédéric Sojcher. La crise de 1929 a lancé, dans le monde du cinéma, le screewball…
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On aime bien Cinéastes à tout prix, le film de Frédéric Sojcher. On vous l’a dit dès sa sortie en salles. Désormais, le voilà dans les bacs en DVD collector. Le revoir, quatre ans après, est tout à fait jubilatoire.La Belgique est un pays qui vit le surréalisme jour après jour (les derniers avatars régionaux qui stupéfient l’Europe ne nous démentiront pas).
La bonne idée de Frédéric Sojcher est d’avoir voulu creuser un monde du cinéma où, dès les années 70, Noël Godin avec Grève et pets avait fait éclater les limites avec un film qui continue à épouvanter…
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Partie de campagne
Premier long métrage de fiction en langue flamande réalisé par Emile Degelin, Leven en dood op het land se compose de deux segments bien distincts se rejoignant dans les thématiques de l’isolement campagnard, deux moyens métrages adaptés de deux des plus grands écrivains flamands naturalistes du XXème siècle : Stijn Streuvels avec In ’t Water(Dans l’eau) et Karel van de Woestijne avec De Boer die sterft (Le Paysan qui se meurt).Dans In ‘t Water, Jan Boele, jeune ouvrier fiancé à Tale, une fille de sa classe sociale, tombe amoureux d’une jeune et belle bourgeoise, Poezeke. Tout le village, choqué, se ligue contre lui, et l’oblige à épouser…
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Pour les apôtres de l’éloge du scénario, dominés par la production télé, il peut paraître surprenant de lire les propos tenus, en 1960, par le grand cinéaste japonais Kijû Yoshida. Ce dernier prône l’enregistrement de la complexité du réel, plutôt que le visuel du scénario. « Fort de l’influence de la Nouvelle Vague française, écrit-il, il nous faut soutenir l’idée que le cinéma n’a aucune obligation envers le récit. Le cinéma doit se concevoir comme images, comme la mise en rapport productive des mots du récit et de fragments prélevés directement dans le réel. Sur la base du documentaire,…
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Sylvie van Ruymbeke de chez Artémis Productions, nous invite à nous rendre sur le plateau de Bernard Bellefroid. Bernard, nous le connaissons par documentaire sur les dialogues entre génocidaires et parents des victimes, Rwanda, les collines parlent. Etonnés qu'il passe à la fiction, nous sommes partant pour nous rendre sur le plateau de son long, surtout quand elle nous apprend que Sergi Lopez s'y trouve. (Quand on est argument de marketing, on doit assumer!). Nous nous retrouvons à Wépion, au bord de la Meuse, dans un quartier résidentiel, de villégiature presque, aux villas avec jardinets soignés. Sergi Lopez nous accueille, décontracté, souriant, en hôte qui reçoit. Avant sa prise,… Lire l'article
À Huy, se tient, depuis huit ans, au mois d’octobre, un festival de courts métrages unique en son genre en Belgique : le FIDEC. Ce Festival International des Ecoles de Cinéma ne programme que des films réalisés par des étudiants issus d’écoles belges comme étrangères. Cette année, du 14 au 19 octobre, 35 films, venant de 24 pays et 14 écoles, étaient en compétition à Huy. Rencontre avec Justine Montagner, responsable de la programmation du FIDEC.
Cinergie : Le FIDEC est un festival créé dans le sillon d’un autre festival implanté à Huy. Dans quelles circonstances est-il apparu ?
Justine Montagner : Pendant 40 ans, la ville et le Centre…
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