Eleve Libre ou l'éthique à Jonas
Eleve libre est tout autre chose que les aventures d'un trio de libertins auquel s'ajoute un adolescent, naïf victime de la pédophilie. Propos que nous n'avons cessé d'entendre depuis la sortie de ce film surprenant sur l'apprentissage. Étonnant même car il pose des questions d'éthique tout à fait kantienne et non des questions de morale (l'éthique Kantienne propose le principe du respect de l'autre, autrement dit, on n'utilise guère une personne comme un moyen pour une fin qui ne respecte pas la sienne).
De quoi nous parle donc le quatrième film de Joachim Lafosse? Jonas (Jonas Bloquet), 16 ans, préfère…
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Qu’est la volupté elle même, sinon un moment d’attention passionnée au corps ? (Marguerite Yourcenar)Primé au Festival d’Ismailia, en Egypte, et sélectionné au festival d’Ostende, la Désinvolture a dernièrement été présenté au FIFF, à Namur, dans le cadre de la carte blanche à la boîte de production Ambiances asbl. Son auteur, Charline Lancel, artiste visuelle belge, effectue ici un exercice de style à la fois esthétique et déroutant, s’appuyant sur la simplicité et le minimalisme.
Dépouillé de toute narration intelligible comme de tout dialogue, la Désinvolture capte les mouvements d’une jeune…
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Au début des années soixante, la Belgique était un pays étouffant, marinant dans une médiocrité qui lui donnait une touche poussiéreuse digne des Scènes de la vie de province de Balzac. Regardez les photos d'époque, les gens ont les cheveux aussi ras que leurs idées, des costumes aux vestes croisées, les femmes des jupes jusqu'à mi-mollet et des chignons. Pour paraphraser le célèbre mot de Talleyrand (que Bernardo Bertolucci a placé en exergue dans Prima della revoluzione), " Ceux qui n'ont pas connu l'avant-68 ne savent pas ce qu'est la lourdeur de vivre ". Cette époque au conformisme épais comme un missel, " straight ", à… Lire l'article
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Au moment où Bruxelles met à l'honneur la culture chinoise avec Europalia Chine, il est intéressant de parler d’un cinéma en marge du système de la République chinoise. Comme chez nous, celui-ci est plus proche de l'artisanat que de l'industrie, car le numérique a offert à ce pays un immense avantage. Avec une équipe réduite et mobile, les coûts de tournage, allégés, leur permettent de travailler sans les autorisations des fonctionnaires et d'éviter les censures de l'Etat. Depuis la sortie des neuf heures d'À l'ouest des rails de Wang Bing (seul avec une DV-Cam), nous avons découvert, émerveillés, cette manière de…
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En de bonnes mainsLa station de métro Lemonnier, décorée en 1998 des « mains de l’espoir » imaginées par l’artiste algérien Hamsi Boubeker avait grand besoin d’une rénovation. C’est chose faite aujourd’hui, et c’est l’aventure collective de dizaines de corps de métier que nous font partager Yves Gervais et Stéphanie Meyer, avec leur documentaire Une Empreinte de la vie. Le Centre Vidéo de Bruxelles a choisi de produire ce projet qui interroge à la fois la question artistique et la question sociale. Un film à l’image de cet atelier de production qui souhaite, avant tout, donner la parole aux citoyens.
Dans la presse quotidienne, « le…
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Des films aussi vertigineux et créatifs sur l'art d'utiliser le territoire du cinéma, genre Signs & Wonders, le somptueux film de Jonathan Lassiter, on en demande davantage. Patrick Mario Bernard (plasticien et graphiste) et Pierre Trividic (vidéaste) ont réalisé un long métrage en 2003 : Dancing. Aujourd'hui, ils remettent le couvert avec l'Autre, inspiré d'une courte nouvelle d'Annie Ernaux insérée dans son livre intitulé L'Occupation (éd. Folio/Gallimard). Contrairement aux adaptations genre images cartes postales qu'on ne cesse de nous proposer, le travail formel des réalisateurs est plus fort que le récit qui leur sert de base. Les…
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Incursion intéressante dans le milieu de la science-fiction, ce court à quatre mains, présenté en compétition nationale, au FIFF, se distingue par la représentation d’un univers singulier aux influences kafkaïennes. Dans une société communautaire poussée à l’extrême, Anatole (Cédric Eeckhout) est LE lauréat de la loterie du Tiraniwen. En guise de récompense, il gagne l’immense privilège d’habiter dans un logement individuel. Déployant sa fragile constitution dans un décor froid aux couleurs artificielles et insipides, il est très vite gagné par l’ennui et commence à regretter l’impudique masse grouillante de son…
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Si les stars représentent le côté visible de l'écran, la mise en scène et l’envers du décor, quant à eux, restent un mystère pour les spectateurs amenés, via les bonus en DVD, à en découvrir un aspect extrêmement restreint.Frédéric Sojcher a vécu, lors du tournage de son premier long métrage, une aventure insensée : rébellion d'une partie de l'équipe, désir du comédien principal de poursuivre le film en dirigeant à sa place… Le réalisateur a repris la main ailleurs, en déplaçant le territoire de son film avec une équipe différente. Mieux encore, il a surtout réussi…
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À une époque où l’image fait partie de notre quotidien, ou même les plus incroyables effets spéciaux ne nous étonnent plus, on en viendrait presque à oublier que tout cela est le résultat de diverses évolutions technologiques sur un peu plus de cent ans. Avec l’exposition Des frères Lumière aux frères Dardenne, c’est un retour sur l’extraordinaire aventure du cinématographe que nous propose, jusqu’à la fin du mois de décembre, le Mundaneum de Mons. Un parcours insolite et instructif qui étonne, fait sourire, et permet de réenchanter notre regard.
Le Mundaneum - Centre d’archives de la Communauté française installé…
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Ça baronne à Molenbeek
Ça va baronner dans les cinés, on vous le dit ! Les Barons ont fait pétiller les spectateurs à la soirée d’ouverture du Festival International du Film Francophone de Namur. Avec ce premier long métrage en feu d’artifice, Nabil Ben Yadir a fait sauter gaiement tout ce qu’on croyait savoir, sur la communauté maghrébine, l’intégration, les quartiers populaires, Bruxelles et peut-être même, sur le cinéma belge…
Hassan, Aziz et Mounir ont une vie de « privilégiés ». «Les barons », c’est ainsi qu’ils s’appellent, passent leurs journées couchés…
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Vous rêvez d'assister au Festival intenational du Film de Cannes? Participez au concours organisé par Cinergie.be
Attention: Envoyez vos critiques à l'adresse suivante: info@cinergie.be
Quatre lauréats sont déjà partis à Cannes grâce à Cinergie et ses partenaires: la Communauté Française de Belgique, Wallonie Bruxelles Internationale et la Libre Belgique qui se sont fixés comme objectif de réconcilier les jeunes et le cinéma d'auteur.
Qu'importe la façon dont ils ont construit leurs critiques, le résultat a été le même: la chance de pouvoir partir pour le festival le plus connu d'Europe.
Pourtant ils ne s'imaginaient pas gagner…
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