Moderne servitude
Un lieu, un lieu unique, une école, quelque part en Indonésie, sur l’île de Java. Une école parmi d’autres où des femmes enseignent à d’autres femmes plus jeunes comment servir et obéir à des maîtres. Autrement dit, comment, au plus près de la servitude, devenir des bonnes à tout faire, taillables et corvéables à merci, futures marchandises humaines vouées à l’exportation vers les nantis des émirats du golfe, de Taiwan ou d’ailleurs. Autour de l’école, quelques hommes, sorte d’agents spécialisés en force de travail servile, entreprennent et conseillent ces jeunes femmes, leur faisant miroiter…
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Les mesures envisagées par les institutions publiques communautaires pour une réappropriation du public belge francophone de son cinéma.
Le cinéma en Communauté française se porte bien, merci.
2009 marque clairement un regain d'intérêt du public européen pour le cinéma. Après une chute vertigineuse en 2005 du nombre total d'entrées dans les salles de cinéma européennes, la tendance est à la hausse. Lente et régulière jusqu'en 2008, avec un bond plus marqué l'année dernière, bien que les réalisations produites dans les frontières européennes n’en soient pas les premières bénéficiaires.…
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Holly quoi ? Hollywood Žižekisée
PrologueSlavoj Žižek, ayant étudié la philo à Paris (Université de Paris VIII) a survécu face à l'écran des salles de cinéma du quartier latin, pour nous faire sourire, grâce aux films, et mieux encore pour nous faire éclater de rire. Véritable « bombe à fragmentation », le philosophe slovène, professeur à Ljubljana, Columbia et Princeton, vient de sortir, en français, l'un de ses aérolites favoris : Jacques Lacan à Hollywood et ailleurs.Après Lacrimae rerum (Kieslowski, Hitchcock, Tarkowski, Lynch) cet insaisissable trublion se sert de Lacan pour…
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Bon pied, bon œil
Presque rien en somme... de toutes petites choses, posées là, simplement. Un dessin, dépouillé, un homme au parapluie, un chien et quelques rues... du vent, beaucoup de vent, et avec un brin de folie, hop, c'est parti pour l'aventure !
Avec l'avancée fulgurante des nouvelles technologies, le film d'animation n'en finit pas de nous surprendre. L'image de synthèse, un peu froide à ses débuts, est devenue irréprochable et permet des prouesses qui, souvent, laissent sans voix. Pourtant, la 2D n’a pas dit son dernier mot. Pour preuve, Disney, avec La princesse et la grenouille retourne à ses anciennes amours, et montre que la technique classique a encore des choses…
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La cité exhuméeEn 1994, le premier long métrage de Raoul Servais, Taxandria, est accueilli assez froidement par le public et la critique. L’attente était grande, trop grande peut-être… Le cinéaste, Henri Storck, grand admirateur de l’œuvre de Servais pressent que ce film « est sorti trop tôt » et qu’il faudra attendre pour qu’il puisse trouver son public. Il avait raison. Plus de quinze années se sont écoulées avant que ne sorte enfin, en DVD, le premier et seul long métrage de celui que l’on surnomme le magicien d’Ostende.
Il y a des films qui ont de drôles de vie et qui marquent, à jamais, ceux qui se sont battus pour…
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cinergie/bande_annonce.wmv
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« L'art peut-il se satisfaire du hasard ? Oui montre Jean Rouch, de mieux en mieux, c'est-à-dire en constants progrès (…). Tout est clair maintenant. Se fier au hasard c'est écouter des voix. Comme la Jeanne d'autrefois, notre ami Jean s'en est allé avec une caméra, pour sauver la France, du moins le cinéma français (…) lorsque Rouch, accroupi, caméra sur l'épaule, se redresse lentement et s'élève à la Anthony Mann, les genoux en guise de grue, pour cadrer Abidjan, ô Abidjan des lagunes, de l'autre côté du fleuve, j'aime ça ». (Jean-Luc Godard, l'Afrique vous parle de la fin et des moyens in JLG… Lire l'article
Rohmermania, le numéro 653 des Cahiers du Cinéma, consacre un numéro au réalisateur de l'Amour l'après-midi qui fut leur rédacteur en chef entre 1957 et 1962. Plein de témoignages sur la complexité d'un homme qui refusait le spectacle médiatique. Lorsque, sélectionné pour les Oscars en 1972, il dû se rendre à Hollywood, il s'affubla d'une moustache et d’une paire de lunettes à l'énorme monture noire (ce qui amusa beaucoup ses amis proches de la Nouvelle Vague qui l'avait surnommé « momo » – son vrai nom n'était pas Rohmer, of course). Ce coté du refus de la jouissance dans le signifiant… Lire l'article
« Il y a la règle et il y a l'exception. Il y a la culture qui est la règle, et il y a l'exception qui est l'art. Tous disent la règle, personne ne dit l'exception » JLG,, Je vous salue Sarajevo.
Quatre DVD dans un coffret édité par Montparnasse de Morceaux de conversations avec Jean-Luc Godard. Le premier (125 minutes) a été projeté dans les salles parisiennes. En réalité, une série de 7 films co-produits par Le Fresnoy (le studio national des Arts contemporains) et tournés par Alain Fleischer, son directeur, avec des interlocuteurs que Godard a choisi (André S. Labarthe, Jean-Marie Straub, Danielle Huilliet, Jean Narboni, Dominique Païni).…
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Grise mine, le court métrage de fin d'études de Rémi Vandenitte a marqué les esprits des jurys du Festival Anima. Deux prix ont été décernés à cet étudiant fraîchement sorti de la Cambre, le Grand Prix de la Communauté française du meilleur court métrage et notre Prix Cinergie.
Le travail de la mine a laissé son empreinte. Ses éboulements, sa violence quotidienne et ses coups de grisou résonnent encore dans les mémoires, et si les images semblent appartenir au passé, le souvenir et les traces laissées sont encore vivaces. Deux courts métrages belges d’animation se sont emparés du sujet. Mémoire fossile d’Anne-Laure…
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Saga Yvan Govar IIISuite, mais pas encore fin de la saga Yvan Govar, réalisateur belge oublié, et enfin réhabilité grâce à l’editeur Come and see et l’asbl Belfilm. Du polar mélodramatique (La croix des vivants) au polar drolatique (Que personne ne sorte), il n’y a qu’un pas que le réalisateur franchit avec allégresse pour notre plus grande joie.
Nul n’est prophète en son pays et Yvan Govar en aura fait les frais tout au long de sa courte carrière de réalisateur. La Belgique le boude, et après six longs métrages il met un terme définitif à la réalisation en 1965. Et pourtant, bien que de qualités inégales, les polars d’Yvan…
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Dans nos contrées, Alexei Balabanov n’est pas le cinéaste russe le plus connu. Pourtant, dans son pays, c’est une star. En 1997, Brat (le frère), dont il est le réalisateur et le producteur, éclipsait, à Moscou, les blockbusters américains. Il y dresse un portrait désabusé, violent, et d’une noirceur assumée de la Russie sous Boris Eltsine. On y voit le basculement d’un jeune vétéran de Tchétchénie, pris dans le jeu des mafias, qui se transforme en tueur sans états d’âme, mais avec une morale. Depuis, Balabanov, cinéaste singulier, exigeant et fantasque, s’était lancé dans des expériences variées, suivies avec intérêt… Lire l'article