L’innocence enfermée
Après avoir remporté un prix amplement mérité à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, le dernier film d’Olivier Masset-Depasse, Illégal, tente sa chance dans son pays d’origine, au Festival du Film Francophone de Namur. Le coup de poing magistral du réalisateur belge risque bien de secouer les consciences endormies et un système politique qui a perdu de vue la signification du mot « humain ».
Après un premier long métrage poignant sur un amour tumultueux et tourmenté (Cages), rien ne laissait présager qu’Olivier Masset-Depasse prendrait le chemin qu’il emprunte aujourd’hui. Une surprise donc, et quelle surprise.…
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Présentation à la presse des Magritte du cinéma
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C’est officiel : le cinéma belge francophone va enfin avoir ses prix ! Depuis que les Prix Joseph Plateau ont cessé d’exister en 2006, les films belges francophones devaient se contenter de jolis strapontins chez leurs voisins français des César. Un manque de reconnaissance nationale pour un cinéma pourtant célébré à l’international, on n’était pas loin du comble. En créant les Magritte, l’Académie André Delvaux va mettre un terme à cette anomalie. Ces prix concerneront essentiellement les films belges francophones.
L’Académie n’exclut pas une « nationalisation » de la cérémonie, mais la création récente…
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Le Festival du Film Francophone de Namur est souvent l'occasion de découvrir en avant-première les films qui feront l'actualité de nos salles dans les mois à venir. Cette saison s'annonce riche en films belges francophones, en quantité et en qualité.
Déjà, elle débute avec la sortie, le 6 octobre, d’Illégal, le film d’Olivier Masset-Depasse, qui fit l'ouverture du festival et représentera la Belgique aux Oscars. Nous avons filmé notre belle rencontre avec le réalisateur et la comédienne Anne Coesens. Illégal a également été choisi par Cinergie et La Libre culture pour subir les critiques des jeunes cinéphiles désireux…
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Nous rencontrons le réalisateur et la comédienne d'Illégal, un film duquel on ne sort pas indifférent. Au-delà du sujet en forme de coup de poing, la mise en scène, le cadre, le jeu d'Anne Coesens qui porte littéralement le film, en font un exemple de maîtrise de réalisation du cinéma contemporain.
Rencontre insolite dans une librairie-restaurant, entre rayons de magazines et lait russe.
Cinergie : Olivier, qu’est-ce qui t’a poussé à faire un tel film ? Olivier Masset-Depasse : J'ai écrit ce film, mais c'est lui qui m'a fait. C'est au détour d'un sujet télé sur les centres fermés. Soudain, j'entends…
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Alain-Pascal Housiaux et Patrick Dechesne travaillent en complicité depuis près de trente ans. À deux, ils inventent les formes, les espaces et les couleurs qui donneront vie aux histoires que d'autres ont imaginées et que d'autres encore, regarderont, émerveillés sur les écrans de cinéma. Après une remarquable intervention au Musée du Louvre pour le film Visages de Tsai Ming Liang, ils viennent de mettre la dernière touche aux décors du prochain film d’Olivier Masset-Depasse, Illégal.
Parce que c'est souvent dans les détails que se révèlent les plus grands secrets, parce qu'un simple élément, aussi discret soit-il, peut faire surgir la poésie,…
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En découvrant l'existence du film en même temps que du projet de webdocumentaire, en juin dernier, lors de la journée organisée par le Centre du cinéma sur cette nouvelle forme de narration audiovisuelle, nous sommes restés attentifs au travail de Marie Mandy et attendions avec impatience la sortie du documentaire. À peine sorti des bancs de montage, ce film, produit par Paul Fontaine, connaît un engouement certains venant de la presse cinématographique ainsi que du monde associatif paramédical. Curieux de savoir comment cette aventure s'est mise en place, et de quelle manière se construit un film documenté écrit à la manière d'un journal intime, nous rencontrons Marie Mandy,… Lire l'article
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Chaque homme dans la nuit…
L’œuvre de Mahamat-Saleh Haroun développe les motifs de la disparition, de la trace qu’elle laisse chez ceux qui restent, et à travers ces passations manquées, de la transmission. Mais parce que tous ses films se passent dans son pays, au Tchad, déchiré depuis des années par la guerre civile, ces questions intimes deviennent éthiques, élaborées au sein d’une histoire collective violente, qui les porte et les dépasse. Son quatrième long métrage, récemment récompensé du Prix du Jury au Festival de Cannes, s’empare à nouveau d’une destinée individuelle prise dans la tourmente commune. Plus sombre que son film…
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Illustration Gwendoline Clossais
Aaaah, les hormones ! Quand on est ado, elles gigotent dans tous les sens. Et quand on a la trentaine, aussi. Surtout quand on est enceinte. Dans les deux cas, il faut bien appréhender l’instant présent et faire avec.
Le gamin est tout chamboulé. Pour lui, son père est mort de multiples manières depuis belle lurette et il est éduqué, tenu, chouchouté, aimé… par sa mère qui se débrouille comme elle peut. Elle, du coup, a besoin d’un mec. Elle sort, festoie, boit et plus si affinités. Avec sa meilleure amie, elles se soutiennent et se surveillent. Enfin, c’est plutôt la meilleure amie de Martha qui la surveille parce que, franchement, être…
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Alors qu’il a travaillé comme directeur photo sur de nombreux films (citons le très beau Si le vent te fait peur d’Emile Degelin ou encore Magritte ou la leçon de choses de Luc de Heusch), Frédéric Geilfus se lance dans une aventure pour le moins rocambolesque avec Le revolver aux cheveux rouges. Nous sommes en 1974, Frédéric a 56 ans. Avec sa femme, Denise, il décide d’adapter un roman de G.K. Chesterton, Manalive (Supervivant) paru en 1938 dans lequel l’auteur prêche un optimisme régénérateur. Avec son titre en guise d’hommage à André Breton, Le revolver aux cheveux rouges risque d’en étonner plus d’un. L’unique long métrage de Frédéric… Lire l'article
Frederick Wiseman a réalisé trente-huit films documentaires basés sur le principe du cinéma-vérité. D'un asile psychiatrique de la prison de Bridgewater, dans le Massachusetts (Titicut Follies), à un bureau d'aide sociale (Welfare) en passant par l'armée (Basic Training), il nous a dressé une étude plus qu'une image des institutions de l'Amérique. Un point de vue incomparable parce que dédramatisé, il a essayé d'être le plus neutre possible en évitant la musique additionnelle, l'interview ou le commentaire tout en réalisant des films structurés d'un montage rigoureux. Poser des questions en refusant d'y répondre…
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Bahman Ghobadi, cinéaste du Kurdistan iranien à qui nous devons Un temps pour l'ivresse des chevaux, Camera d'or au Festival de Cannes, en 2002, nous montre dans Les chats persans, son quatrième long métrage, comment résister, dans la clandestinité, au système totalitaire de la République islamique. À leur sortie de prison, Ashkan et Negar, deux musiciens, s'acharnent à constituer un groupe de rock pour partir à Londres avec l'aide de Hamed, organisateur de concert qui survit aux marges de la loi. Il lui faut trouver des lieux de répétition, des passeports au marché noir et corrompre des fonctionnaires. D'où cette scène drôle et très belle,…
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