Signes extérieurs de vieillesse
Après un documentaire (Le Corsaire…) et une fiction (La Faute à Fidel) centrés essentiellement sur l’enfance, Julie Gavras, fait le grand écart avec une comédie romantique sur la vieillesse. Présenté au Brussels Film Festival à Flagey en présence de la réalisatrice, Late bloomers a attendri et fait sourire une salle archicomble.
On ne les compte plus ces acteurs, et surtout ces actrices qui se figent dans le temps, effaçant rides et du coup, expressions et émotions. Dans le milieu du cinéma, accepter de vieillir, c’est aujourd'hui faire acte de rébellion. Dans une époque où règne la tyrannie du jeunisme,…
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Le temps est à l'évasion et la nature prend ses quartiers.
Pierre Duculot nous offre les splendeurs du paysage corse et la présence lumineuse de Christelle Cornil dans son premier long métrage, Au cul du loup. Présenté avec éclat au Festival de Bruxelles, on vous le propose avant de le retrouver en salles. Egalement découverts à ce même festival, le dernier film de Julie Gavras (Late bloomers) et des courts métrages qui attendent d'être projetés.
En primeur, pour ceux qui n'étaient pas à Cannes, avant la sortie en salles prévue pour cet automne, des images du tournage des Géants de Bouli Lanners, accompagnées de sa « non-leçon »…
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Ne ratez pas l'escalope géante de Bouli
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On découvre avec plaisir le court métrage de fin d'études de Wannes Destoop Badpakje 46 (tenue de bain 46), l'autre grand prix belge du Festival de Cannes. Distinction pas volée. L'étudiant du KASK de Gand fait preuve d'une maturité et d'une maîtrise du language cinématographique qui, à moins de 25 ans, impressionnent. Pour véhiculer les émotions de sa jeune héroïne, il la cerne, la suit dans les scènes de sa vie quotidienne, s'attarde sur ce petit visage fermé le temps qu'il faut pour y lire les blessures et les tendresses de la fin de l'enfance, sans voyeurime intrusif.
C'est en restant à hauteur d'enfant qu'il raconte…
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L'asbl liégeoise Camera etc... est surtout connue pour son travail avec les enfants en milieu scolaire et parascolaire, mais elle réalise également depuis quelques temps des stages avec des adultes dits "en insertion". L'idée de base est la même : réaliser en création collective avec des persnnes qui n'ont aucune expérience de l'audiovisuel des films d'animation de qualité professionelle.
Ad vitam est le résultat d'un de ces stages avec 12 demandeurs d'emploi. Réalisé sous la supervision de Mathieu Labeye, cette animation en papier découpé témoigne une fois de plus de la qualité des travaux de l'association. Un couple de retraités…
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Le festival Millenium invitait Ignacio Ramonet : une conférence passionnante sur le rôle des media.
Millenium, le festival bruxellois de cinéma documentaire qui tenait, ce mois de juin, sa troisième édition, souhaite, entre autres objectifs, sortir le documentaire des cases qui lui sont habituellement assignées et se veut un lieu de rencontres et d’échanges d’idées sur le rôle que le cinéma documentaire peut jouer aujourd’hui.
C'est dans ce cadre qu'Ignacio Ramonet était invité à tenir une conférence sur l'évolution récente du paysage médiatique. Pour analyser ce qu'il appelle « l'écosystème médiatique »,…
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L'expérience cinématographique comme liaison et raccordsEnseignant à l'INSAS, à la Cambre, dans une Ecole des Beaux-Arts à Liège, Patrick Leboutte défend un cinéma de geste tel qu'on l'aime (pour faire bref, un cinéma de la croyance pour le monde dans lequel on vit, et non du recyclage permanent des produits). Après une ère dite « post-moderne » qui a voulu faire disparaître le cinéma, il revit en se servant d'autres moyens et d'autres techniques. Autrement dit, un autre cinéma renaît des cendres de son passé, tel un phoenix. Désormais, il nous signale son retour parmi nous (à Cannes en 2011, on a pu voir Le Gamin… Lire l'article
Une société malade de sa haine et de sa violence ?Voilà un film qui donne envie de vomir, tant y est exposée à nu la barbarie qui affleure d'une société ultra-individualiste, rejetant les plus faibles à la marge, et malade des frustrations et de la haine qu'elle génère. Le réalisateur flamand filme, le coeur au bord des lèvres, un infernal débordement de cassages de gueules, de tortures, d'incendie volontaire et finalement de meurtres qui n'a d'autre cause que la connerie d'abrutis dont la seule perspective est d'aller au foot avec leur bande de hooligans, de s'imprégner de bière et de taper sur leurs voisins dans la plus imbécile des logiques… Lire l'article
La vache et le violon
Garde-barrière d’un passage à niveau sur une route à l’abandon, une vieille dame vit seule dans sa maisonnette qui n'est reliée au monde que par les trains qui passent. Elle comble sa solitude par la tendresse qu’elle porte à sa jolie vache et s’évade en jouant du violon. À part le joyeux bovidé, personne pour apprécier les sons merveilleux qu'elle tire de l'instrument. Un jour, elle décide de se faire entendre des passagers des trains. Quelques minutes d'arrêt (contraint et forcé bien sûr) et une pause mélomane ne devraient faire de mal à personne. Mais, malgré les stratagèmes les plus astucieux, aucun train…
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Déjà apprécié et remarqué lors de la sortie en festival en 2009 de Espèce(s) de patate(s), Yoann Stehr, étudiant de la Cambre, remet le couvert l’année suivante avec Contre, tout contre. Pour réaliser ce deuxième film, le jeune cinéaste belge va, par l’intermédiaire du programme d’animation numérique After Effects, découper et coller des images et des textes issus de diverses sources : Internet, cinéma, télévision, poésie, radio, interviews, discours, etc. Contre, tout contre repose presque entièrement sur les esthétiques de la mise en page et du collage : le réalisateur coupe, dispose, compose, colle, coupe, dispose, compose, colle… Lire l'article
Nous avons écrit tout le bien que nous pensions de Niños, et de Los Caminos de la memoria. Voyons les bonus que le réalisateur José-Luis Peñafuerte offre aux lecteurs du coffret en DVD.
On démarre avec un superbe entretien de 16 minutes entre José-Luis Peñafuerte et Jorge Semprun. Les deux mémoires est un film tourné clandestinement en Espagne, en 1972, trois ans avant la mort du général Franco. Il explore la mémoire des nationalistes et des républicains. Le récit, nous explique Semprun, oscille entre critique et autocritique, car Franco est toujours vivant et les anciens franquistes ne sont plus des proches du pouvoir en place. Filmée sans autorisation, c'est donc, signale…
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Banni soit Dieu
Luc Monheim a été oublié, ce n'est pas le premier, pas le moins talentueux non plus. La rémanence et le talent n'ont parfois rien à faire ensemble. C'est ce qu'essaient de prouver, depuis de longues années, les éditions DVD Made in Belgium en mettant en lumière les œuvres tombées injustement dans la plus totale obscurité.
Luc Monheim a quitté ce monde très tôt, à l'âge de 45 ans... Restent ses sculptures, lyriques et baroques, ses peintures, pleine de fureur, et ses films, que l'association Belfilm permet enfin de découvrir.
En 1976, l'artiste Luc Monheim, après un premier long métrage (Verloren maandag) qui…
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Peintre-sculpteur anversois très coté, Luc Monheim (1941-1986) a été le décorateur de Waar de vogeltjes hoesten et de Wondershop de Frans Buyens et conseiller technique de Meurtre à domicilede Marc Lobet (1982).
Il réalise, en 1973, Verloren mandaag, (La gueule de bois) son premier film.
En 1976-78, Deus lo volt (Dieu le veut) dont il existe au moins deux versions différentes. Le DVD édité actuellement par Belfilm nous le propose (1).
Tout comme Exit-Exil, son troisième et dernier film, celui-ci fut tourné à Anvers, à Bruxelles et au Portugal, dans une décharge des faubourgs de Lisbonne. (« Wim Wenders et Barbet Schroeder m'ont signalé qu'il y avait une…
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