Pas de sensiblarderie ni de pathétique de douteux aloi à craindre avec Jerzy Skolimowski. Bon dieu, que ça fait plaisir à voir du cinéma intelligent, et sensible (pas sentimental) à force d'intelligence!"écrivait Jean-Louis Bory, dans Le Nouvel Observateur, lors de la sortie de Deep end. Issu, comme Polanski, de la célèbre école de Lodz, Jerzy Skolimowski a suivi le même parcours d'est en ouest. Signes particuliers : néant. Son premier film impressionne. Walkower (1965) découvert dans les festivals européens permet au réalisateur de quitter la Pologne.
Le Départ (1967), est un film réalisé à Bruxelles, dans la Belgique des sixties, par un Skolimowski…
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Ces lieux qui nous habitent…
Géraldine Doignon qui a déjà réalisé trois courts métrages, s’attaque bientôt à un quatrième tout en préparant un projet de long, Un homme à la mer. De leur vivant, que l’on découvrait à Namur dans la compétition Emile Cantillon, procède ainsi d’un désir urgent de cinéma, l’envie de tourner, de s’attaquer à la matière entre plusieurs projets. Réalisé dans un esprit léger et une économie low budget, produit par Hélicotronc, ce premier long métrage a certainement les défauts de ces contraintes logistiques et économiques, mais il a d’autres…
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Dans les bois avec le loup… Trois gamins dans l’adolescence, trois mousquetaires abandonnés à eux-mêmes en quête de divertissements, de rires et de chaleur. Mais le monde qui s’ouvre à eux, s’il est beau et vaste, est profond comme la forêt… Les Géants sont des petits Poucet, poussins, ou trois petits cochons dont même la maison en brique se fera souffler… Mais il y a toujours un chemin dans les forêts. Avec beaucoup de finesse, le troisième long métrage de Bouli Lanners construit, à petits pas, un conte initiatique, un beau film noir, mais lumineux, sur l’enfance et la liberté.
Deux gosses se morfondent à la campagne. Une mère au téléphone…
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Présenté à Namur dans le cadre d’une séance familiale, en avant-première d’une sortie prévue pour 2012, À pas de loup d’Olivier Ringer a fait quelquefois rire la salle, a déclenché de petits frissons et quelques beaux moments de paroles collectives, rapport précieux et joyeux des enfants au spectacle.
La petite Cathy part en voiture comme chaque week-end avec ses parents à la campagne. Et la gamine, pas vraiment triste, constate une fois de plus que ses parents ne la voient pas, ne lui prêtent pas attention, et que si elle descendait de la voiture à la station-service, ils ne se rendraient pas compte de sa disparition… Ce qu’elle tente d’ailleurs avant de courir après…
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Après avoir découvert, à l'âge de 27 ans, qu'une branche de sa famille est métisse, Nathalie Borgers filme ses entretiens avec sa tante Suzanne dont elle a découvert l'existence cachée. Issue d'un premier mariage entre Lucien Borgers, le grand-père de la réalisatrice, et une femme rwandaise rencontrée au moment où il y travaillait comme administrateur des biens coloniaux, Suzanne Borgers vécut depuis l'âge de 4 ans en Belgique, élevée par la famille de son père et les religieuses de pensionnats. Suite à ses recherches autour de la vie dans les colonies, la réalisatrice, féministe engagée, décide de réaliser un film sur… Lire l'article
Perdre la face… ou pas.
Coproduction belge portée par Need Production, le troisième long métrage de Jean-Marc Moutout, sélectionné en compétition officielle au Festival de Namur, juste avant sa sortie en salle, est l’histoire d’une lutte à mort. Celle qu’un homme mène pour se reprendre contre ses supérieurs hiérarchiques, se ressaisir de son travail – et de ses valeurs, reprendre possession de lui-même, ne pas perdre la face. De bon matin se déploie en équilibre entre la scène fragile, ténue, qu’est cet espace intime de plus en plus gangrené et violenté par un réel insupportable et une distance froide qui tente une certaine objectivité.…
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Il y a un côté Simenon dans Où va la nuit, le dernier film de Martin Provost. On peut aussi y joindre La Cérémonie d'un autre grand adepte de Simenon, Claude Chabrol. Celui-ci, dans ce film avec Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire, nous décrivait le parcours de femmes se libérant d'un ordre social qui les liait à la soumission de leur désir et au mal être d'une peur sans Rose Mayer est à la disposition de l'autre, de son mari qui fait peser sur ses épaules la mort accidentelle d'un de ses enfants. L'enfer, c'est les autres, écrivait le Sartre existentialiste. Pour Rose, c'est son mari. Après l'avoir éliminé, elle essaie de retrouver…
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Comolli, rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma de 1966 à 1971 (Serge Daney va lui succéder) a écrit un livre, célèbre devenu, Free Jazz/Black Power avec Philippe Carles (Folio/Poche) et, plus consulté encore, Le Dictionnaire du Jazz (avec André Clergeat in Bouquins/Laffont). C'est aussi un réalisateur prolifique (35 documentaires, et 6 films de fiction). Comme théoricien du cinéma, il vient de publier Le Cinéma contre le spectacle (aux éditions Verdier). En DVD, la collection du Geste cinématographique offre, en deux disques, 4 films de Jean-Louis Comolli.
Même lorsqu'il est produit par la télévision…
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Mulâtre vient du mot mulet, croisement entre un âne et une jument.
Les secrets enfouis dans les coffres relégués dans les coins poussiéreux des greniers familiaux sont souvent chargés d'une émotion lourde à porter. Françoise Dolto, la pionnière de la psychiatrie enfantine, a fondé son travail sur les non-dits et les conséquences pathologiques sur les héritiers qui n'ont pas connaissance des antécédents de leurs aînés. Nathalie Borgers, cinéaste documentariste, journaliste de formation, a sillonné la terre, animée par ce besoin de comprendre le fonctionnement du monde. Femme dans un milieu dominé par les hommes, elle s'est…
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Des hommes et des fantômes
Pierre-Yves Vandeweerd parcourt, arpente inlassablement entre le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie, des zones d’ombres abritant des mémoires d’hommes en lutte, des no man’s land oubliés qui résistent au silence. De film en film, il s’est construit un lieu cinématographique fait de géographies rebelles et de récits fondateurs, où il met à l’épreuve du réel les questions qui le hantent. Film après film, il élabore une œuvre complexe et de plus en plus personnelle qui interroge ce qui se vit derrière les mots d’exil, d’identité et de pouvoir. Evoluant dans cette relation à l’autre faite d’empathie…
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