L'Europe a découvert le cinéma brésilien dans les années 60 avec les films du cinéma novo. Un âge d'or que Glauber Rocha, s'inspirant d'un film de Murnau, va appeler « Cela s'appelle l'aurore ». Mais en Amérique latine et au Brésil en particulier, les premières projections de films ont lieu en 1896 et, dans les années 20, une industrie cinématographique s'est développée. Des petits studios se créent à Rio, et les grands studios de Vera Cruz à Sao Paulo. Pendant Europalia Brasil, la Cinematek offre plusieurs générations de réalisateurs dans un cycle intitulé Cinéma do Brasil, ainsi que des séances… Lire l'article
Des vivants et des morts In Purgatorio déambule dans Naples, dans ses lieux sacrés, et se construit autour du culte populaire du purgatoire. Dans la crypte de l'Eglise de Purgatorio ad Arco, le cimetière des Fontanelle, une grotte dans le tuf où des milliers de crânes s’amoncellent ( les morts de la peste de 1652 qui furent ensevelis dans des fosses communes, pêle-mêle), mais encore le cimetière des enfants non baptisés, ou morts nés, « Les Limbes », le cimetière de Poggioreale, véritable ville dans la ville, Giovanni Cioni part à la rencontre des morts, de leur place dans la réalité quotidienne et, surtout, de leur commerce avec les vivants. Le film alterne… Lire l'article
Etat des lieux
Comment échapper à ces questions identitaires qui conjuguent nationalisme et patriotisme quand on essaye de parler du lieu où l’on vit, du lieu où l’on a vécu et qui constitue nos racines, notre mémoire voire nos origines ?
Comes Chahbazian, pour son film documentaire Ici-bas, a trouvé une façon originale et inattendue d’échapper à ces lieux communs des enjeux « cocoricants » de ceux qui sont nés quelque part, surtout quand ce quelque part charrie une histoire conflictuelle pour le moins déterminante.
Avec Ici-bas nous sommes en Arménie, à Erevan, dans cette ville en pleine transformation, où les monuments d’hier sont…
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De l'autre côté du pont de pierre… Keskeseksa, please ? Un étrange ovni que nous avons reçu en DVD, suite à un email de Reynald Halloy. Il nous signale que suite à l'entretien que nous avons eu avec Patrick Leboutte sur Le geste cinématographique, il s'est décidé à nous envoyer, par la poste, son dernier film. Certes, mais encore ? Nous regardons le film qui nous intéresse, et décidons de rencontrer le réalisateur pour qu'il nous explique son cheminement dans le monde du cinéma. Pas dans le virtuel, mais dans la réalité. Après avoir monté quatre étages pour atteindre l'antre artisanal de Cinergie.be, nous faisons la connaissance… Lire l'article
Violence des échanges en milieu ultra-violent
Avec son titre loin d’être politiquement correct, L’envahisseur, on attendait déjà de Nicolas Provost, un film coup de poing, sans concessions. On attendait aussi beaucoup de l’image, au vu de ses courts métrages précédents, fascinants. Trop d’attente parfois conduit à la déception, mais quand le film dépasse tout ce qu’on pouvait attendre, c’est ce que l’on appelle, la grâce.
Il est recommandé de ne jamais, au grand jamais, raconter la fin des films au risque de gâcher le plaisir. Dans le cas de L’envahisseur, ce serait plutôt la scène du début que l’on aimerait ne pas dévoiler…
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Anatomie au scalpelDu 7 au 9 octobre, l'Institut Supérieur pour l'étude du langage plastique, l'ISELP a organisé son 11ème Festival sur l’Art. Une nouveauté de taille cette année, puisque le festival s’est ouvert à la compétition. Deux prix ont donc été décernés, le Prix Découverte récompensant un étudiant, et le Prix du Film sur l’Art à un réalisateur confirmé. Au programme de ce week-end, 15 films belges ou réalisés par une équipe belge entre 2010 et 2011. Le premier prix a été attribué à un nom bien connu des cinéphiles, Mike Figgis pour son film Co(te)lette.Plusieurs questions… Lire l'article
Vertige hitchcockien ou « petite histoire de la paranoïa »
Qui est donc ce Johan Grimonprez, ce nom toujours accompagné d'une étrange image, fascinante et horrifiante à la fois, représentant une jolie blonde, aux lèvres rouges, venant visiblement de croquer une colombe blanche qui gît encore là, entre ses douces et cruelles mains ? Qui est donc ce Belge qui s'installe partout, au Centre Pompidou le lundi, au SMAK le mardi, à la Cinémathèque québécoise le mercredi, à la Pinacothèque d'Art moderne de Munich le jeudi etc. Cinéaste ou plasticien ? Un peu des deux. « Artiste visuel » choisissent certains, « vidéaste »,…
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La danse des émotionsDu 7 au 9 octobre, l'Institut Supérieur pour l'étude du langage plastique, l'ISELP a organisé son 11ème Festival sur l’Art. Une nouveauté de taille cette année, puisque le festival s’est ouvert à la compétition. Deux prix ont donc été décernés, le Prix Découverte récompensant un étudiant, et le Prix du Film sur l’Art à un réalisateur confirmé. Au programme de ce week-end, quinze films belges ou réalisés par une équipe belge entre 2010 et 2011. Le Prix Découverte a été attribué à Victor Sagrista pour son documentaire Bailaoras, l’horizon… Lire l'article
Après avoir publié une anthologie déjà monumentale, Le cinéma, naissance d’un art (1895-1920), Daniel Banda et José Moure, tous deux enseignants à Paris 1 en esthétique, récidivent avec bonheur avec cette anthologie de textes venus de partout et d’ailleurs. Des Années Folles à la Nouvelle Vague, une sorte de tour du monde des espoirs et des crises qui vont agiter l’art cinématographique. À feuilleter avec plaisir.
Partant de l’idée que le cinéma est un art qui, par sa technique et son histoire toute récente, se lie intimement à la grande Histoire, Banda et Moure tentent de rendre perceptible ici l’évolution de la pensée…
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Avec Les yeux sans visage (1960), Georges Franju, co-fondateur avec Henri Langlois de la Cinémathèque française, nous offre un chef-d'oeuvre du cinéma fantastique français. Sortie en salles en 1960, cette fable poétique, d'un onirisme surréaliste, est filmée par Eugen Schüfftan. Ce chef opérateur du cinéma expressionniste allemand (Metropolis de Fritz Lang) se réfugie en France, après l'arrivée au pouvoir des Nazis. Il va travailler avec Marcel Carné, notamment pour Quai des brumes. Les yeux sans visage est un film sur l'innocence martyrisée par un chirurgien célèbre (Pierre Brasseur) qui désire sauver le visage de sa fille Christiane…
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Soit : Roger Pierre et Jean-Marc Thibault. Assumer qu’à la suite d’une boutade provocatrice, un papier sur le DVD édité par Belfilm, En grandes pompes, réalisé par le renommé André Teisseire, donc, nous échût (Notes : ne plus faire de boutade provocatrice…). Soit. S’il faut admirer le travail de déchiffreur, archiviste, redécouvreur, que réalise Paul Gens aux commandes de Belfilm, notez, s’il vous plaît, l’effort considérable qu’il va être fait ici pour ne pas nuire à ce travail.
Donc, revenons à nos moutons : Roger Pierre et Jean-Marc Thibault dans cette perle des années 70 – pour être tout à…
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Explorons L'arbre de vie (The Tree of life) de Terrence Malick qui sort en DVD chez Belga Home Films vidéo : une occasion de parler d'un réalisateur hors norme. Malick : une soixantaine d'années, cinq longs métrages dont Tree of life qui vient d'obtenir la Palme d'Or à Cannes, et une discrétion qui le fait fuir le dogme d'Hollywood et la starification. D'où vient Terrence Malick, ce cinéaste devenu légendaire pour les professionnels du cinéma (acteurs ou techniciens) et devenu, pour un public de plus en plus large, un cinéaste américain de l'envergure de Stanley Kubrick ? Pour Malick, cet enfant du Texas et de l'Oklahoma, cinq longs métrages…
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« Alex Stockman a toujours un univers qui lui est propre, plein de poésie, de regard lent et profond et je crois qu'il a réussi à faire un film d'auteur », nous écrivait Michel Baudour, l'un de nos grands chefs opérateurs. Pulsar, second long métrage d'Alex Stockman après Le Pressentiment, s'amuse beaucoup avec le jeu des réseaux informatiques. Contact vrai ou faux contact ? Virtuel ou réel ? C'est que la relation amoureuse entre Mireille et Sam, elle à New York, lui à Bruxelles, vacille. Contact brouillé. Comment renouer un fil qui n'est pas que spatial, mais aussi dans la durée d'un temps qui défie l'instantané ? Quelle stratégie…
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Que s'est-il passé au niveau des images entre 1933-1945 ? Qu'a-t-on tourné et qu'en reste-t-il ? Autre chose que de la propagande ? Les éditions Montparnasse nous offrent six DVD pour répondre à ces questions avec L'Amérique en guerre - La seconde guerre mondiale filmée par Frank Capra, Anatole Litvak, John Ford, John Huston, William Wyler, John Sturges, Joris Ivens, Georges Stevens. Différents angles sont abordés par des réalisateurs américains pour riposter contre le cinéma de propagande nazie prôné par le professeur Goebbels et diffusé tous les jours dans les salles européennes. Le triomphe de la volonté, la starification d'Adolf Hitler…
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Comment parler aujourd’hui de la guerre d’Algérie après des décennies de silence plombé par une raison d’Etat qui n’en finit pas de faire mentir les faits ? La blessure reste ouverte et la mémoire douloureuse. Les enjeux qui relient cette critique en acte du colonialisme à l’actuelle question nationale sont toujours frappés d’amnésie. Et si une parole surgit depuis quelques années, comme pour tenter de faire trace, elle reste très souvent cantonnée aux vérités de l’histoire. Aussi, faut-il saluer Les racines du brouillard, film documentaire de Dounia Bovet, qui évoque, de façon très personnelle, ces années de lutte armée… Lire l'article