Pour la beauté du geste !
En 2012, les hasards du calendrier mettaient au même moment, sur les écrans, deux personnages emblématiques domiciliés dans une limousine. De l’autre côté de l’Atlantique, Eric Packer dirigeait et contrôlait, depuis sa voiture high-tech, un monde froid et sans vie (Cosmopolis de Cronenberg). À l’inverse, sur le vieux continent, Monsieur Oscar, à l’arrière de la sienne, embarquait le monde entier, foisonnant, vivant, bouillonnant, un monde de cinéma, des cinémas (Holy Motors de Leos Carax).
Tout commence par un rêve de cinéaste.
Prologue : Dehors, se font entendre cris de mouettes et rivages maritimes. Leos Carax himself…
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On a beaucoup reproché à Brian De Palma de retourner, plutôt que détourner, des films réalisés par Sir Alfred Hitchcock. Une idée plutôt simpliste puisqu’il ne se sert pas de séquences dans la répétition, mais dans la différence. Un brin socratique De Palma ? Oui, dans la mesure où il ne cesse de faire dialoguer la conviction (le processus de vérité) et la persuasion (la sophistique). Celle-ci étant volatile et emportant le morceau à l'esbroufe, dans le délire et non dans la rationalité. Derrière le verni d'une mise en scène attractive (que certains ont appelée maniériste), on découvre, chez De Palma, une réflexion… Lire l'article
Du court au long, en passant par le moyen métrage, la Fédération Wallonie-Bruxelles nous propose, grâce à Marie-Hélène Massin, un livre sur la plupart des films documentaires qui seront présentés à la télé en 2013. Certains d'entre eux passeront en salles, à Flagey ou à la Cinematek (1).
La dernière séance nous parle de la fin d'un voyage, celui d'une salle de proximité à Ciney, en Wallonie. Réalisé par Gaëtan Leboutte, le film nous montre la fermeture d'un cinéma qui avait plus de quatre-vingts ans d'existence et était le lieu de rencontre de toute une cité.
En continuant la lecture du livre, dans un…
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Le silence et l’effroi Dans Someone Else Happiness, une voiture renversait un enfant qu’elle laissait pour mort sur le bas de la route avant de prendre la fuite. L’accident venait lézarder l’univers d’une banlieue résidentielle cadavérique déjà sous perfusion. La disparition d’un enfant était à nouveau le cœur d’Unspoken, sinon qu’elle avait déjà eu lieu depuis de nombreuses années, et qu’un homme et une femme s’y débattaient avec l’absence, embourbés tous deux dans la temporalité immobile et pâteuse d’une vie à jamais arrêtée, jusqu’à ce qu’une infime série de micro événements… Lire l'article