Seule la mort...
Présenté à Milan lors de la Triennale du Design, sélectionné il y a peu au Festival du Film de Gand, et projeté le Samedi 15 novembre dans le cadre du Festival du Film sur l'Art organisé conjointement par L'iselp et le Centre du Film sur l'Art, le premier long métrage de Moon Blaisse revient sur le parcours de Maarten Van Severen, designer belge mondialement connu, lui même fils de peintre, et père de quatre enfants qui ont repris, de différentes manières, le flambeau artistique. À travers cette trajectoire foudroyante – et foudroyé, le film interroge avec grâce les rapports conflictuels et parfois tragiques qu'entretiennent l'art et la gloire.…
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La persistance des images
Présenté à l’Aventure pour l’ouverture du 14e Festival du Film sur l'Art qui se tient du 13 au 16 novembre à L'iselp, C'est assez bien d'être fou nous embarque dans un voyage, des neiges du Jura jusqu'au port de Vladivostok, avec le réalisateur et Bilal Berreni, dessinateur et grapheur au travail très expressionniste, qui sème sur le chemin ses images et ses installations. Sorte de road-movie artistique, C'est assez bien d'être fou fait dialoguer l'art et le voyage, le cinéma et le dessin, le présent et la mémoire. Une œuvre à la fois ludique et évanescente, joyeuse et mélancolique, en quête de ce qu'il…
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Les Trois Grâces
D'entrée de jeu, sur générique au fond noir, une voix spectrale, rauque, violente assène le premier mot de ce qui sera le sujet du film : La Mort. Pourrait-on seulement supporter la vie, si on ne croyait pas en la mort ? Sans elle comme perspective finale, comment traverser cette vie ? En un pari cinématographique audacieux et magnifique, Jorge León pose cette question essentielle et propose une réponse vivante et transcendante.
Triptyque dansé
Suite à des ateliers qu'il a dirigés au Centre TOPAZ, lieu d'accompagnement pour des personnes gravement malades du centre hospitalier UZ à Bruxelles, Jorge León a réuni trois personnes…
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Le 12 janvier 2010, Haïti, frappé par un terrible séisme, devient un instant le centre du monde. L'émotion suscitée par ces images dramatiques entraîne immédiatement une réaction de solidarité internationale et les donations pour l'aide à la population et la reconstruction du pays affluent massivement des quatre coins du globe. Le gouvernement, dépassé, laisse alors les innombrables ONG prendre en main le destin d'un pays tout entier. Mais une fois l'émoi retombé et la médiatisation frénétique passée, que reste t-il des bonnes volontés affichées ?
Haïti possède la plus forte concentration d'organisations non gouvernementales…
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Depuis plus de dix ans, la cinéaste Violaine de Villers filme l’art en train de se faire. Elle écoute, regarde et donne à voir les choses qui prennent forme, les mondes qui prennent vie. Entre l'œil et la main de l’artiste, sa caméra s’attarde, légère et s’étonne d’abord pour nous étonner, s’enchante ensuite pour nous enchanter. Avec Les carrières de Roby Comblain, son dernier documentaire, la cinéaste ne déroge ni à son style, ni au plaisir de filmer.
Long plan fixe sur un paysage sec et lunaire. Pas un souffle de vent ne vient déranger une immobilité quasi surnaturelle… plan sur une toile, un paysage peint ? Le temps s’étire…
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Bien que la guerre soit terminée, dans mon cœur, dans ma vie, au quotidien, je continue à mener un combat. Ce combat est invisible aux yeux des autres. Il est peut-être visible seulement par ceux qui ont partagé un même sort. Ces paroles pourraient servir d’exergue au film d’André Versaille et de Benoît Dervaux : Rwanda, La vie après. Rarement, les témoignages des femmes rescapées du génocide ont rendu compte avec tant de lucidité de leur condition de victimes, par une parole où se confronte la brutalité des sévices subis, des viols, et l’intimité de la blessure. Il s’agit moins d’une plainte que d’un combat pour que le silence… Lire l'article
Avec ses trois courts métrages, Of Cats and Women (Méliès d'argent), puis Absence et Fureur, ses deux séries TV, Super 8 et MONSTER !, Jonas Govaerts avait déjà frappé fort, s'installant comme un nouveau venu talentueux dans le paysage du genre cinématographique en Belgique. En compétition au Festival de Gand, revenu de Toronto où il était présenté dans la section « Midnight Madness », son premier long métrage de fiction enfonce le clou. Un peu trop certes, assez longuement aussi, mais pour un premier long métrage, Welp, modestement et plutôt adroitement, fait son petit effet. On a vu bien pire, et on est surtout ravi de voir un bon vieux slasher… Lire l'article