La Vie d'un héros super
Après la réussite critique et publique de Une Vie de chat (2010), le duo de réalisateurs Alain Gagnol (scénario) et Jean-Loup Felicioli (création graphique) propose une relecture inédite et intimiste du super-héros américain. Ouvert par un générique au graphisme old-school et mystérieux, leur second long-métrage d'animation s'impose par une esthétique simple et poétique, un rythme narratif prenant et des thématiques fortes.
Léo, un garçon de onze ans, est atteint d'une maladie grave. Il doit se rendre fréquemment à l'hôpital et y subir de lourds traitements. Un jour, il découvre sa capacité…
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En mai 1994 , la revue papier cinergie publiait un dossier sur Chantal Akerman. Vous pouvez le découvrir ici.
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Présenté au FIFF 2015, dans la sélection "Regards du présent", le portrait de Chantal Akerman que nous livre Marianne Lambert nous touche par sa simplicité, sa justesse. Il est le fruit d’une complicité, longuement nourrie, éprouvée dans le travail. Chantal Akerman s’y livre d’une manière directe et vivante, avec un grand sens de l’humour. C’est ainsi qu’on la découvre au quotidien, dans une relation joyeuse et maîtrisée tout à la fois avec Marianne Lambert qui la filme et l’écoute, se laisse guider par elle, la devance parfois par la pertinence de ses questions. Le choix des extraits de films trace une ligne claire à travers la filmographie de… Lire l'article
Après L'Iceberg (2005), Rumba (2008) et La Fée (2011), le duo indissociable Abel/Gordon risque encore de surprendre avec leur dernier long-métrage Lost in Paris (Paris pieds nus). Les deux joyeux compères ont posé leurs valises dans la ville Lumière pour le tournage. Ils figureront aux côtés d'Emmanuelle Riva et de Pierre Richard. Paris pieds nus promet encore de belles pirouettes, de la drôlerie, de la fraîcheur, un peu de "positive attitude". Un petit coup de fouet guilleret qui ne fait pas de tort au cinéma d'aujourd'hui.
Le scénario, écrit par le duo belgo canadien, met en scène Fiona, une bibliothécaire canadienne appelée à Paris par sa vieille…
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Tapin
Il y en avait des mots pour la nommer, pour nommer celle qui arpente les trottoirs, qui « offre» son corps… des mots jolis, belle de jour et belle de nuit, des mots gourmands, cocotte et gourgandine, des mystérieux, courtisane et hétaïre, ou des joyeux, fille de joie. Cypria Donato a choisi pour titre un seul mot posé là, sans ornements, comme à nu : Putain.
Qu’est-ce qu’un corps ? Des organes reliés entre eux, des énergies qui circulent, des muscles qui permettent de le mouvoir… des pulsions, des impacts, des battements, des spasmes que Cypria Donatao nous livre ici dans des couleurs hyper saturées. Il y a peut-être encore autre chose, une substance non-élucidée,…
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Il y a 40 ans tout juste, Chantal Akerman osait Jeanne Dielman, quelques heures dans la vie ordinaire d’une ménagère bruxelloise : cuisiner, faire le lit, se coiffer, mettre la table, ouvrir et refermer la soupière… un film honni et adulé, une bombe à retardement déroulant de façon imparable un enchaînement de rituels répétitifs, jusqu’à ce qu'advienne l'inexorable.
Aujourd'hui, avec No home movie, la cinéaste met une autre ménagère bruxelloise au cœur de son film, sa propre mère, et nous flanque une fois encore sous le nez la banale monstruosité du quotidien.
C'est une chose fragile, un arbre. Fouetté par le vent, il faut un peu…
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Au crépuscule d’une vie de Sylvain Biegeleisen a fait l’ouverture du festival des documentaires en Suisse, Visions du Réel, le 18 avril 2015. Il était également présenté à Louvain, au Festival Internationai du film documentaire, Docville, le 2 mai et maintenant, en octobre au FIFF de Namur 2015, dans la séction "Ragards du présent".
« Quand ma mère tomba gravement malade, écrit Sylvain Biegeleisen, son médecin nous fit comprendre que ses jours étaient en danger. Je suis venu lui faire un dernier adieu, mais à ma grande surprise, elle restait présente parmi nous. Je décidai alors de partager avec elle ces jours, ces mois d’incertitude et de mystère. »
Un…
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Qu'ils sont beaux les totems du fils du hibou
Hier soir, au cinéma Le Parc, à Liège, moi, Isatis source vive, je suis retombée une quinzaine d'années en arrière quand les spectateurs, côte à côte, se sont mis à entonner la ronde des totems. Réminiscence d'une époque où, réjouie, je préparais mon énorme sac à dos, surmonté d'un écusson des Black Sabbath, impatiente de partir au camp. Quitter la maison, les parents, le quotidien douillet pour s'immerger dans un autre monde, celui des feux de bois, des saucisses purée compote, des toilettes nature, des tiques, des pilotis.
Hier soir, Christophe Hermans m'a permis…
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Patrick Glotz, réalisateur de Belgian Disaster, nous raconte l'aventure de cette comédie, en salles depuis le 30 septembre 2015.
Rencontre avec Patrick Glotz pour la sortie de Belgian Disaster
Tous ces gens qui n'osent plus se mettre en dangerGarçon de café, chauffeur, dj, pigiste pour une revue de compagnie d'assurance, vendeur de gaufres de Liège sur les pistes de ski françaises, notre compatriote Patrick Glotz s'est aussi attelé, à ses heures, à la réalisation de courts-métrages, de films d'entreprises. Après sept ans d'attente, cet autodidacte cinéphile déterminé réalise son rêve : voir son premier long-métrage, Belgian Disaster,…
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Fondée en 1986, l'UPFF est la plus importante association de producteurs en Fédération Wallonie-Bruxelles qui compte aujourd'hui 40 membres, issus de 38 sociétés représentant la plupart des maisons de production actives en Fédération Wallonie-Bruxelles. C'est 90% des films belges qui sont produits par les membres de l'UPFF avec, entre autres, les films de Joachim Lafosse, Bouli Lanners, Jaco Van Dormael, Lucas Belvaux, etc.
Depuis ses débuts, l'UPFF vise à accorder une place de premier ordre à la politique à mener en matière de cinéma. Elle travaille étroitement avec la Fédération Wallonie-Bruxelles sur les questions relatives au financement et à…
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Quelques jours avant le départ officiel du tournage de 7,rue de la folie, Jawad Rhalib nous
avait reçu chez lui, où habitat et lieu de travail se confondent. Après plusieurs documentaires, le réalisateur du "Chant des tortues" sur les mouvements de contestation au Maroc, poursuit son engagement politique avec une fiction. Rien de tel que la légèreté de la comédie et la symbolique de la fable pour inciter à la réflexion.
Jawad Rhalib : Le film que je vais commencer à tourner la semaine prochaine a pour titre provisoire Trois sœurs. C'est une fiction empreinte de réalisme social, thème qui m'est cher, traité sur le ton de la comédie. Je veux dénoncer…
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"Dans beaucoup de familles, il se rencontre un être fatal qui, pour cette famille, est une forme de maladie. Je suis cet être-là pour vous." Balzac
Voir son premier long métrage comme film d'ouverture au FIFF, c'est plutôt encourageant pour un jeune réalisateur. Cette année, Antoine Cuypers ne fera plus partie du jury Cantillon au Festival, il sera de l'autre côté et guettera les réactions des spectateurs devant son film intitulé Préjudice. Le réalisateur belge avait déjà séduit, avec son court-métrage A New Old Story pour lequel il avait remporté le Prix du Meilleur court-métrage de la compétition nationale FWB en 2012.…
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Joli coup de pelle aux méchantes idées reçues.
Découvert l'an dernier au FIFF de Namur 2014, 7, rue de la folie, le premier long-métrage de fiction de Jawad Rhalib semblait un petit film tourné en liberté, sans grands moyens, dans l’attente du démarrage de l’Insoumise, projet plus ambitieux pour lequel le réalisateur avait obtenu un financement institutionnel. Il se révèle en fait un véritable film d'auteur, basé sur un scénario soigneusement écrit, peaufiné à différents niveaux de lecture, et traitant de thèmes graves sans trop se prendre lui-même au sérieux. Une vraie surprise, car le pitch semblait planter le décor…
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Entre chiens et loups
Un soir, un dîner, une famille. Avec son premier long-métrage, Antoine Cuypers s'attaque à un canevas devenu presque un genre cinématographique en soi. Et comme souvent, dans ce genre-là, si le comique n'est pas poussé à l'extrême, c'est le règlement de compte familial qui prend le dessus version tragique. Présenté à l'ouverture du 30ème Festival du Film Francophone de Namur, Préjudice scrute la limite entre normalité et folie quand l'amour-à-mort s'en mêle. Avec maîtrise, Cuypers déroule une partition qui va crescendo autour des nœuds familiaux, de leur emprise et de leur violence sourde. Ça glace…
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Quand le cinéma américain s'immisce au théâtre belge
La scène est un peu bordélique, des lampes de chevet diffusent de la lumière jaunâtre, les instruments de musique ronflent encore, du bric et du broc, un écran surplombe. Silence. Cinq ombres déambulent dans l'obscurité, au fond. Sandrine Bergot, Quentin Halloy, Baptiste Isaia, Philippe Lecrenier et Renaud Riga s'avancent. Les consignes sont claires, les comédiens et musiciens ont besoin de notre aide avant de commencer: premier enregistrement de nos applaudissements, deuxième enregistrement du célèbre hymne "Tous ensemble, tous ensemble. Hey! Hey!" entonné par nos soins. Les sons sont dans la boîte, everybody…
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