Chaque jour, de l’automne au printemps, un vieil homme note dans un cahier les données de la météo, températures et intempéries, brouillards et ensoleillement. De la chambre du home qu’il partage avec sa femme, il aperçoit un coin de ciel, un peu de nature.
De la fenêtre de sa cuisine, la mère d’Hervé Brendel observe la maison que ses voisins ont dû quitter à cause de leur grand âge. Contemplation presque immobile, où le temps des saisons possède les nuances des ciels et des feuillages. Les dialogues entre le cinéaste et sa mère évoquent brièvement les souvenirs des voisins et de leur maison. Lorsqu’elle leur rend visite dans l’étroite…
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Le Festival Cinéma Méditerrannéen de Bruxelles, 16ème du nom, a su, avec en moyenne dix mille fidèles par an, trouver son public, en plus d'une identité particulière. Pendant une semaine, une septantaine de films issus de la vingtaine de pays du pourtour méditerranéen seront ainsi diffusés. Un événement qui s'ouvre ce vendredi 2 décembre, avec le dernier film d'Emir Kusturica, On the Milky Road (avec Monica Bellucci), et qui se clôturera vendredi prochain avec Quatretondeta, avec Sergi Lopez.
Aurélie Losseau, sa jeune coordinatrice de 32 ans qui gère le Festival depuis 2012, après avoir fait ses gammes au FIFF de Namur, nous en dit un peu plus sur cette initiative…
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Après s'être intéressé à l'identité et à la quête des racines avec Little Senegal en 2001, aux relations entre la France et l'Afrique du Nord avec Indigènes en 2006, et Hors-la-loi en 2010, le réalisateur franco-algérien consacre son dernier film, La Route d'Istanbul, à un sujet d'actualité: l'engagement de jeunes Belges en Syrie. Pour ce faire, Rachid Bouchareb concentre l'action autour d'une mère, interprétée par Astrid Whettnall, et de sa fille, Pauline Burlet.
Élisabeth, infirmière d'une quarantaine d'années, semble avoir assumé seule l'éducation d'Élodie, sa fille de 18 ans.…
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Cinq films, pas le moindre bonus...
En un coffret, Lumière sort toute l’oeuvre de Felix Von Groeningen, cinq longs-métrages, tous singuliers et passionnants qui permettent de faire le point sur ce réalisateur belge important. Mais c’est tout. Rien de plus, pas le moindre petit bonus caché ! Certes, éditer tous les films d’un réalisateur en un seul et même coffret le pose d’entrée comme un auteur. Mais à l'heure de l’Internet tout azimut, des streamings, pear-to-pear et autres VOD, ça laisse tout de même un peu pantois...
D’abord, on aurait aimé ainsi découvrir ses premiers essais de jeune réalisateur diplômé du KASK, 50CC ou Bonjour…
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Alors que son court-métrage L’œil silencieux connaît un vif succès en festival ajoutant à son palmarès le Méliès d’or de The European Fantastic Film Festivals Federation, c’est à l’occasion de la sortie en salle de Une réalité par seconde au cinéma Nova que nous sommes allés à la rencontre de Karim Ouelhaj.
Cinergie : Cela fait 10 ans que tu as fait Parabola, premier film de la trilogie qui se clôture avec Une réalité par seconde, quel regard portes-tu rétrospectivement sur ton parcours cinématographique ?Karim Ouelhaj : Forcément, ma manière de concevoir le cinéma a changé. Pas tant que ça dans le regard…
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Le Roi devenu homme
Lors d'un voyage officiel en Turquie, Nicolas III, le Roi des Belges, apprend que la Wallonie a pris son indépendance et que désormais, le Royaume de Belgique n'existe plus. Accompagné par son secrétaire, son valet de chambre, son assistante et par un cinéaste invité à faire un documentaire sur son séjour, le monarque décide de rentrer sur le champ. Malheureusement, suite à des perturbations cosmiques, les avions ne peuvent plus décoller. Commence alors un voyage à travers l'Europe, véritable road-movie où situations insolites et drôles vont s'accumuler et révéler une autre facette des personnages.
Véritable contrepied à…
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Le rideau se lève sur la scène de l'Opéra Royal de Wallonie et... C'est la surprise. Nous voilà plongés sur la terrasse d'un penthouse, le reflet d'une piscine, des filles en maillot de bain, une plante verte. Où sont passés les décors peints ? Les postiches vains ? L'ORW, et son public, n'était plus habitué à un décor si épuré (et à des corps si dénudés). C'est que Jaco, notre héros, a pris les rennes, avant Noël, de la mise en scène. Quand Jaco rencontre Don Gio sur des airs de Wolfgang, c'est presque funky.
Don Juan : Grand séducteur sans scrupules : homme à succès féminins, toujours…
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"Il existe des conditions de travail, vous devez le savoir. On est là pour vous informer, on n'est pas la police mais si vous avez besoin de références, on peut vous les donner."Cela fait quelques temps que le logo de mediarte.be apparaît ci et là, notamment dans les festivals de cinéma. Mais mediarte.be, c'est quoi concrètement ? Le but principal de mediarte.be est d'encourager, de soutenir et de favoriser l'ensemble des initiatives relatives à la formation, l'enseignement et l'emploi au sein du secteur audiovisuel. C'est un site Internet qui se présente comme un centre de connaissance où tous ceux qui touchent de près ou de loin le secteur audiovisuel, entreprises, employés… Lire l'article
Le duo de cinéastes réputé pour ses films hors-normes nous offre ce nouvel opus où la satyre, le portrait et la comédie s'entremêlent avec bonheur. Rencontre enthousiaste au dernier Festival du Film de Gand où la film était présenté.
Cinergie : Après Kadhak et Altiplano, vous changez complètement de registre et vous nous apportez ce film un peu étrange. Quelle a été l'impulsion qui a mené à ce projet ?Jessica Woodworth : Les sources sont multiples, c'est évident. Nous avons commencé à écrire entre Altiplano sorti en 2009, et La Cinquième saison sorti en 2012. L'écriture avait donc commencé avant la fin…
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Le prologue au beau film de Nathalie Rossetti et de Turi Finocchiaro est essentiel pour comprendre qu’il s’agit d’un acte de mémoire, d’un héritage tout autant que d'un film sur un amour et la fin d’une vie. « Nous sommes dans la maison de mon père Giovanni, écrit le cinéaste, en ce lieu que nous appelons la chapelle où il aimait réunir ses amis autour de son piano. À sa mort, nous avons hérité de sa maison, de son piano et aussi de ses amis. Pour mon père, le plus proche est Raymond, il représentait pour lui l’incarnation de l’amour. »
Lorsque le couple de cinéastes fit la connaissance de Raymond, dans les années 80, celui-ci…
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