Karine de Villers

Née en 1965 à Quito (Équateur). Elle est licenciée en Histoire de l’art, archéologie et anthropologie à l’Université libre de Bruxelles (ULB). Elle réalise un mémoire sous la direction de l’anthropologue cinéaste Luc de Heusch dont elle tira le portrait aux côtés de Lévi-Strauss et Jean Rouch. Son passage par l’archéologie (stage à Madagascar sur tombes malgaches) a été initialement pensé pour une carrière en Afrique qu’elle ne suivra pas. À partir de 1990, elle oriente sa carrière vers le cinéma documentaire, liant recherche anthropologique et réalisation. Ses films se caractérisent par un regard ethnographique, un intérêt pour la marge sociale, l’identité, le cinéma comme lieu de mémoire et d’ouverture comme en témoignage déjà son premier film Je suis votre voisin où elle invite les habitants de sa rue à se présenter et faire leur auto-portrait ; le statut des réfugiés en attente et du lieu de transit (Le Petit-Château, Delta Park) ; les identités multiples, les filiations dans son film Comme je la vois dédié à sa mère danoise trop tôt disparue ; le corps parlant et le temps qui l’entoure dans le film Corps à Corps sur le travail d’acteur de la compagnie Pippo Delono ; le dialogue entre art, ethnographie et cinéma dans le portrait dédié à Luc de Heusch.  

 

Depuis 2010, elle collabore avec le cinéaste italien Mario Brenta, ouvrant de nouveaux formats et territoires cinématographiques avec notamment la trilogie "Le Sourire du Chat / Vanitas / Îles » sur le post-monde qui aborde la crise et le déclin de la société occidentale à l’ère de la mondialisation.