Notre première rencontre avec Delphine Wil s’est faite lors de la sortie de son film Mémoire de missionnaires dans lequel d’anciens missionnaires témoignaient de leur expérience vécue. La colonisation du Congo par la Belgique avait produit des mouvements de missions de Pères blancs catholiques.
Le plus frappant, c’était la manière dont elle était parvenue à concilier le personnel, l’intime et le collectif, la façon dont, par son travail d’images, elle revenait sur les traces d’une histoire traumatique héritée.
Nous retrouvions dans sa mise en mouvement un engagement qui rappelait celui des femmes qui envisagent le cinéma comme un moyen d’émancipation, une volonté
d'interroger les images du passé au présent, de relire les images pour relire l’Histoire.
Entre le Congo et la Belgique se dessine un thème beaucoup plus profond, celui de la place des enfants non reconnus de missionnaires et le poids de cet héritage.
Avec Delphine, nous avons discuté de colonialisme, des mécanismes de dominations et d’héritage culturel.
Le podcast réalisé par Delphine Wil, 'Sous l’eau, les larmes du poisson ne se voient pas', est disponible sur le compte Soundcloud de l'Atelier de Création Sonore Radiophonique ou sur le compte Apple de l'ACSR.