Un souvenir fort reste de cette première rencontre avec Marie-Hélène Massin lors d’une projection du documentaire Mon nom est Clitoris. Le ton était donné : celui de l’engagement et du politique. De Marie-Hélène Massin, on percevait immédiatement la générosité et une sorte d’audace joyeuse.
Marie-Hélène Massin sait débusquer les drôleries du quotidien. Elle parle si bien de celles et ceux qui rêvent trop, qui ont l'air de fuir le monde et des personnes qui, au contraire, s’impliquent. Comme dans son film Petites Filles qui tisse et relie les moments de la vie de jeunes femmes qui grandissent, affrontent le monde, questionnent leur devenir et leurs choix. Des images puissantes et poétiques qu'elle nous offre sans détours.
Voilà. Des riens. S'attarder sur des mots et des images, mais avec engagement. Condamner les inégalités, les violences, dont la pire restera toujours l'indifférence. Comme dans son film Rue de l’abondance qui entremêle intime et politique et questionne la mixité et la cohésion sociale au fil des rencontres dans son quartier bruxellois.
Aujourd’hui, nous rencontrons Marie-Hélène pour la troisième fois, mais c’est comme si c’était la toute première. Ensemble, nous avons parlé de cheveux roux, de relation mère fille, de se libérer des mails et des post-it pour profiter de la nature.