Le premier métier d’Aurel est celui de dessinateur de presse. Après un premier court réalisé en 2011, il a imaginé son premier long-métrage il y a 10 ans : Josep. Le film s’intéresse à Josep Bartoli, un dessinateur de presse catalan, combattant anti-franquiste ayant fui la guerre civile espagnole avant de se retrouver en 39 parqué en France dans un camp de réfugiés. Confronté au racisme, à l’incertitude et à la solitude, il trouve refuge dans le dessin avant de déposer les armes en 95, à New York.
Le film, fruit de 10 ans de travail et de recherches, a été sélectionné à Cannes en mai 2020. La presse internationale a récompensé le film à la 26e cérémonie des Lumières (Meilleur Film d’Animation et Meilleure Musique Originale/Sílvia Pérez Cruz). Il a également reçu le prestigieux Prix Louis-Delluc du meilleur premier film et a reçu le César du meilleur film d'animation 2021. En Belgique, le film a été diffusé en octobre au FIFF en présence du réalisateur (où nous l'avons rencontré) et en février à Anima. Il sortira en salles dès que possible.
Dans cet entretien réalisé au dernier festival de Namur, Aurel revient longuement sur son parcours d’autodidacte, sur le dessin de presse, sur son obstination, sur sa préférence pour le feutre plutôt que le crayon et sur l’impact des dessins de Josep Bartoli, matière intégrante de son film.