Cinergie : Révolution et La Chanson-Chanson figurent dans deux programmes du panorama belge. Comment se passe la rencontre avec le public de Clermont-Ferrand ?
Xavier Diskeuve : Quasiment tous les jours, il y a eu une projection des deux films. Je suis allé dans presque toutes les salles et, à chaque fois, c’était plein, parfois même archi-plein ! C’est assez impressionnant, le monde et le professionnalisme des spectateurs là-bas. En plus, les gens sont très ponctuels : 200 personnes attendent sur le trottoir et tu te dis : « ce n’est pas possible que ce soit pour ma séance !». Mais si. Avec Micha [Wald], j’ai présenté une séance, mais globalement, j’ai toujours été seul à présenter mes films. Ici, ce n’est pas très institutionnalisé d’interviewer le réalisateur au début. Ils me disaient : « on va te présenter », annonçaient qu’ils avaient un réalisateur [dans la salle] et s’en allaient en me donnant la parole : ils me laissaient tout seul pour une sorte de stand-up, un sketch (rires) ! Parfois, d’une séance à l’autre, je disais : « voilà, j’ai fait Révolution après La Chanson-Chanson» et tu entendais des « oh ! ». Ça, c’est chouette : plus la semaine avançait, plus ça résonnait d’un film à l’autre. Ça permettait de sentir un public très motivé, très attentif au parcours entre les séances.