Il y a des images qui frappent, et avec elles, soudain, un sentiment que l'on désire irréversible nous envahit. On retrouve, dans certains films considérés comme des chefs-d'œuvre, jugés incontournables et qui forment une certaine histoire du cinéma, des scènes dites érotiques qui, en réalité, sont des agressions, et dans lesquelles la question du consentement est écartée. Alors, il faut partir à la recherche d'un autre langage pour redonner aux femmes la liberté d’agir.
Dans cet épisode des Glaneuses, nous avons rencontré Alexe Poukine, la réalisatrice de Sans Frapper, un film qui aborde, de manière frontale, la question du viol, un film qui ne participe pas à l’invisibilisation des traumatismes liés aux violences sexuelles.
Une vingtaine d’années après les événements, une femme confie son viol à la cinéaste qui décide de construire son film en faisant porter ce récit par quatorze personnes, femmes et hommes, représentant chacun et chacune un morceau de cette mémoire traumatique. Sans frapper se concentre sur la difficile prise en charge d’une parole par une société qui la refuse.
Alors, avec Alexe, nous avons parlé d´héritage féministe, de consentement, et de nouvelles images.