L’art de détruire
Nicolas Provost fait partie de ces réalisateurs qui, quoique aguerris, n’ont pas encore signé de long métrage. Loin, bien loin du circuit commercial, son nom appartient au monde de l’art contemporain, et ses films s’accrochent aux cimaises des galeries, ou hantent, à la rigueur, les écrans de festivals plutôt cinéphiles. Une chose est sûre, c’est que les images si singulières qu’il crée depuis dix ans s’impriment de manière irréversible dans la mémoire, créant un imagier qui résiste à l’oubli.
Ici un homme-lion errant dans un parc, là une biche égarée sur un circuit de karting, et des volutes de fumée, silencieuses, suspendues…
Avant de s’attaquer à son premier long (prévu pour septembre), Nicolas Provost flirte cette année encore, avec les grands cinéastes pour deux petits, tout petits films de quelques minutes.