De l'urbanité révélée
Passer de l'instant subtil de l'art photographique à la durée magique de la mise en fiction cinématographique est chose périlleuse. Rares sont ceux qui s'y sont risqués avec succès. La faillite d'un tel projet surgissant entre autres de la soumission des enjeux du cinéma au contenu déjà connu de l'expérience photographique. Comme si alors le cinéma fonctionnait comme seul faire valoir d'un sens et d'une émotion lui préexistant. Comme si l'acte cinématographique se résumait à réfléchir la démarche photographique en un jeu de miroir où s'épuise sa pertinence et sa spécificité.