Après avoir remporté un large succès avec son précédent court-métrage post apocalyptique Dispersion (2018), Basile Vuillemin repart du FIFF de Namur 2022 avec le Prix Marion Hänsel pour le dérangeant et captivant Les Silencieux (2022). Le scénario coécrit avec Blandine Jet propose un haletant thriller en haute mer avec une touche d’humour et un peu de sang.
Les Silencieux de Basile Vuilemin
Publié le 27/04/2023 par Malko Douglas Tolley / Catégorie: Critique
Du ronronnement des moteurs du chalutier en cabine au bruit des vagues qui frappent la coque avec en fond la ballade rock Miss Lindy de Larry & de Lamplighters, l’environnement sonore de qualité renforce l’immersion dans le quotidien de ces pêcheurs de nuit en zone interdite.
Le poisson abonde mais, parmi la récolte, se trouve une surprise. La tension monte instantanément à la lueur des lampes torches frontales sur le deck. Dès cet instant, l’ambiance change littéralement et le film prend une tournure horrifique inattendue. Il ne s’agit pas d’horreur littérale qu’elle soit sanguinaire ou surréaliste, mais bien de l’horreur bien réelle de la nature humaine et de ses démons.
Le casting se compose notamment de Thierry Barbet (Les Tuche 4, Le Mystère d’Henri Pick, etc.) et d’Arieh Worthalter, l’ancien de l’INSAS qui avait ébloui dans Girl (2018) de Lukas Dhont, que l’on a récemment aperçu au grand écran dans Serre moi fort (2021) de Mathieu Amalric ou encore Hunted (2022) de Vincent Paronnaud (Persepolis, Poulet aux Prunes). Avec cette réalisation, Basile Vuillemin frappe un gros coup et se fait de plus en plus attendre sur un long-métrage.
