Slip de Philippe Malempré et Nicolas Monfort

Il y a des lendemains de veille plus difficiles que d'autres. On peut en chercher les raisons mais elles peuvent être tellement diverses et ce n'est pas le propos. Après un sommeil que l'on peut penser de qualité assez moyenne, le réveil fait partie des épreuves satisfaisantes ou non qui ont émaillé la nuit en cela qu'il nous met de facto face à nos responsabilités et à une prise de conscience quasi brutale dès que la vue redevient nette. À savoir : la mise de lunettes sur le nez y est pour beaucoup, ainsi que le renvoi vers l'arrière d'une tignasse si on en possède une. Bref, dès la découverte du drame (parce qu'ici s'en est un) identifié comme tel grâce à quelques indices directement posés à côté du lit, la victime (qui fut consentante un temps, on le suppose), se met à l'oeuvre de quitter ces lieux visiblement inconnus d'elle et dont la vue l'a profondément rebuté. En suivant, sans le moindre bruit qui lui serait fatal, un jeu de piste digne du Petit Poucet, elle va à la rencontre de ses souvenirs et prend la décision irrévocable, et le meilleure qui soit, de quitter cet endroit. Mais... le parcours du combattant n'est pas toujours celui qu'on croit (proverbe apatride).