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25 longs métrages, 19 documentaires, 11 courts métrages et 4 Films Lab soutenus par le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel

Publié le 19/09/2025 / Catégorie: Brève

Les propositions de soutien avancées lors de la 1re session 2025 par la Commission du Cinéma ont été approuvées par la Ministre de la Culture Elisabeth Degryse.

3,99 millions d’euros sont attribués à 59 projets de films qui reçoivent une promesse d’aide à l’écriture, au développement ou à la production. 217 projets de films ont été déposés lors de cette session, soit un taux de sélection de 27,2%.

25 longs métrages, 19 documentaires, 11 courts métrages et 4 Films Lab soutenus par le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel

25 LONGS MÉTRAGES
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5 longs métrages d’initiative belge francophone sont soutenus à la production.

Parmi eux, A jamais ton animal maternel, le second long métrage de Valentina Maurel. Après le succès critique de son 1er film, la réalisatrice continue d’explorer les tensions familiales à travers le personnage d’Eva, confrontée au déni de ses parents quant à l’instabilité mentale de sa sœur Amalia.

Notre Salut d’Emmanuel Marre nous plonge quant à lui dans l’histoire familiale du réalisateur pour un drame aux résonnances très actuelles. Alors que le Maréchal Pétain prend la tête de l’État, Henri Marre arrive à Vichy où il aspire à se faire une place dans le nouveau régime grâce à son manuscrit politique qu’il entend faire publier.

Deux premiers longs métrages font également partie des projets soutenus : Le fils du poète de Nicolas Graux où l’on suit Sénia, jeune russe de 26 ans qui tente d’échapper à la mobilisation dans le contexte de guerre contre l’Ukraine, et Night Vision (aide après réalisation) de Christopher Yates dans lequel Jenny, réalisatrice dont la carrière est au point mort, fait l’acquisition d’une caméra qui capte d’étranges apparitions, invisibles à l’œil nu. 

Enfin, pour son 4e long métrage, Michaël R. Roskam s’empare avec Le faux Soir de l’histoire de cette fausse édition du journal Le Soir diffusée en novembre 1943 par la résistance belge.

 

6 productions d'initiative flamande ou étrangère reçoivent une aide à la production.

La mission, 6e long métrage de Patrice Troye est soutenu dans le cadre de l’aide à la production CCA-VAF. Dans ce coming-of-age prenant place en 1947, Ewout, 15 ans, va traverser une phase sombre pour se défaire du regard des autres, lui qui aspire plus que tout appartenir à un groupe.

À l’international, Celles qui parlaient tout le temps (France) d’Héléna Klotz nous conduit dans le quotidien de Kahila (17 ans) et Marie (11 ans) alors qu’elles sont expulsées de leur appartement ; quand Les porcs du Caire (France, Tunisie), de Rani Massalah, suit Salem, jeune homme qui se voit confier la charge d’un élevage de cochons lorsqu'apparait la grippe porcine et que la psychose qui s’empare de la ville va mettre sa famille à l’épreuve.

Avec Marie-Madeleine (France), Géssica Généus (Freda) nous emmène à Haïti où l’arrivée d’une église évangélique en face d’un bordel déclenche une série de conflits.

Après GagarineJérémy Trouilh revient avec Les yeux verts (France, Suède), qui s’inscrit entre réalisme social et imaginaire poétique pour raconter l’histoire de Chaya, 11 ans, qui, pour tenter de réveiller son frère Nour victime du Syndrome de la résignation à l’annonce de leur expulsion à venir et la fuite de leur père, va plonger dans ses rêves pour le retrouver.  

Un premier long métrage est également soutenu : Species (France), thriller fantastique de Marion Le Corroler.

5 œuvres sont soutenues au développement.

Parmi celles-ci, Basile Vuillemin poursuit son exploration du monde de la pêche et de ses enjeux avec Les silencieux, adaptation en version longue de son court métrage du même nom.

Fabrice Du Welz obtient un soutien pour Caoutchouc, qui tente, par le prisme du genre, de raconter les horreurs du Congo belge en suivant les pas d’un forçat en fuite prenant la défense d’un couple d’indigènes.

Autre film de genre, Dissonance, d’Aline Magrez, suit Eloïse, jeune femme atteinte d’hyperacousie et prête à tout pour conserver l’accès au havre de silence qu’elle a trouvé dans la villa du couple pour lequel elle travaille.

Avec Johanne plongeNoémie Nicolas nous offre une immersion dans l’univers d’une championne d’apnée profonde confrontée à un diagnostic médical qui la conduit à trancher la question d’un futur désir d’enfant.

Enfin, Sung-A Yoon développe Le sourire de Min Joo qui traite des stéréotypes auxquels est confrontée Marie, née Min Joo, lorsqu’elle est recrutée comme hôtesse d’accueil à Paris.

Côté écriture, 9 projets bénéficient d'un soutien.

Parmi les projets soutenus, des comédies signées Sylvain Daï (En haut de l’affiche) et Guillaume Malandrin (La vie est courte), des drames qui nous conduisent respectivement aux côtés d’une famille de colons belges quelques mois avant l’indépendance du Congo (Nice white lady de Melissa Seker) et ceux d’une jeune fille en colère suite au suicide de son père agriculteur (Dédé de Camille Vigny), une animation d’Éléonore Devillepoix (Brussailes), le nouveau projet de Delphine GirardTrain de nuit, qui s’inscrit dans le réalisme magique pour suivre une adolescente lors du voyage scolaire qui la conduit à Venise, et l’adaptation par Thomas Gunzig de son roman Rocky, dernier rivage.

   

19 DOCUMENTAIRES

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6 documentaires de création reçoivent une aide à la production.

Parmi eux, Disunited Nations de Christophe Cotteret s’ancre dans l’actualité en dressant le portrait de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU pour les Territoires Palestiniens depuis 2022. Les choses qui font battre le cœur de Laure Cottin Stefanelli explore avec sensibilité le parcours de trois hommes qui, confrontés à la solitude après des ruptures sentimentales douloureuses ou des situations de deuil, ont choisi de vivre des relations amoureuses avec des love dolls. 

Les 9 doigts de sa main d’Alice Godart dresse le portrait intimiste d’un agriculteur à travers le regarde de sa fille et Bruissements de Boris Van der Avoort aborde de façon originale la question environnementale par le biais du son et de l’écoute de la nature.

Le projet Heysel 1985 – Une tragédie européenne de Boris Tilquin et Christophe Hermans est également soutenu. Il revient sur les événements tragiques de la finale de la Coupe d’Europe de football en 1985 - ayant entrainé la mort de de 39 personnes au stade du Heysel - à travers le regard de ceux et celles qui ont vécu ce jour fatidique. Le film interroge comment une passion collective peut ainsi dégénérer en chaos.

Enfin, Bandes d’hystériques de Kita Bauchet revient sur l’histoire méconnue de l'émancipation des femmes dans la Belgique des années 70 en mettant en lumière les archives de l’époque.

 

3 projets sont soutenus au développement.

Avec Au nom du pèreNade Dieu revient sur les terres de son enfance et revisite l’empreinte indélébile laissée par son père, figure autoritaire dont le patronyme « Dieu » symbolisait à lui seul le pouvoir qu’il exerçait sur sa famille. Janyl de Charlotte de Gottal aborde quant à lui la question de la tradition et de l’émancipation des femmes mariées de force au Kirghizistan. Enfin, Colette Braeckman, journaliste à tout prix de Françoise Levie fait le portrait de cette journaliste de presse écrite et grande spécialiste du Congo.

7 documentaires d'initiative belge francophone sont également aidés à l’écriture, ainsi que deux documentaires d’initiative étrangère soutenus à la production et un projet aidé dans le cadre de l'aide à la production CCA-VAF.

 

11 COURTS MÉTRAGES
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8 courts métrages d’initiative belge francophone sont aidés à la production. 

Une sélection marquée par une diversité de genres avec notamment Le cri du corbeau, comédie de Didier Delvaux qui s’empare des absurdités du monde du travail, ou L’odeur de décembre d’Antoine Dricot qui surfe avec l’horrifique pour faire le récit d’une disparation mystérieuse lors d’un repas entre colocataires.

Deux animations sont également aidées : Le Trésor de Stéphane Aubier et Vincent Patar, dernier épisode de Cowboy et Indien et L’affût de Mathieu Labaye.

3 courts métrages d’initiative étrangère reçoivent un soutien.

 

4 FILMS LAB
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4 Films Lab d’initiative belge francophone sont soutenus à la production.