Du 20 novembre au 19 décembre, le Cinéma Nova à Bruxelles propose une programmation inédite autour des archives audiovisuelles palestiniennes, depuis la lutte pour leur sauvegarde jusqu'à leur réappropriation par des cinéastes palestiniens contemporains. L'occasion de découvrir des films souvent rares, en compagnie de nombreux invités.
Palestinian archives fragments d'une mémoire volée

L'image des Palestiniens au cinéma s'est d'abord façonnée, dans les années 1940-50, sur les ruines des empires coloniaux : silhouettes anecdotiques, petits paysans de passage, simples réfugiés arabes relégués à l'arrière-plan de paysages grandioses. Il s'agissait alors de donner corps au fameux slogan : « Un peuple sans terre pour une terre sans peuple. »
Pour briser cette image, affirmer leur existence et résister à l'occupation, les Palestiniens vont s'emparer de la caméra en même temps que des armes.
Dans un pays où tourner un film relève de l'exploit, c'est depuis l'exil qu'émerge une nouvelle génération de cinéastes, mêlant fiction et documentaire avec des ambitions à la fois artistiques, politiques et humanistes. Figure centrale de cette démarche, Michel Khleifi, réfugié en Belgique depuis 1970, sera présent au Nova — notamment pour la projection de son film Ma'loul fête sa destruction en compagnie de l'historien israélien Ilan Pappé.









