Cinergie.be

Heure d'hiver. Le Caire - Films, expo, concerts du 23/01 au 25/02

Publié le 18/01/2019 / Catégorie: Brève archivée
Pour cette nouvelle édition de l’HEURE D'HIVER, en collaboration avec le Cinema Aventure, Bozar, l’Atelier 210 et la Chair Mahmoud Darwish,, le Cinéma Galeries propose un focus sur Le Caire et le cinéma égyptien.
L’occasion de se plonger dans un cinéma qui n’a jamais arrêté d’être traversé par les événements qui ont signé l'Histoire de son pays, et d'en refléter à la fois les transformations les plus intimes.
 
Heure d'hiver. Le Caire - Films, expo, concerts du 23/01 au 25/02
In the Last Days of the City, en ouverture du festival, l'ambitieux premier long métrage de Tamer El Said, n’est qu’un exemple parmi les films sélectionnés dans le cadre de L'HEURE D'HIVER, capables de raconter à quel point la sphère politique agit autant sur le quotidien des habitants du Caire que sur l'art de filmer.
Une riche programmation de films, mais aussi de rencontres, hommages, d’installation artistique et de concerts.

Le Caire (en arabe : لقاهرة, ou Miṣr, employé pour indiquer à la fois l'Egypte, sa  capitale et la langue égyptienne) est la plus grande ville du Moyen-Orient. Dans cette mégalopole turbulente mosquées, mausolées, couvents de soufi, maisons flottantes, hammams et églises cohabitent avec un centre-ville urbanisé sur le mode haussmannien.
Si en novembre 1896 les frères Lumière ont présenté le cinématographe au public du Caire, la même année de nombreux cafés avaient déjà leur projection d'images animées, et dix ans après la ville comptait six cinémas.
Le  cinéma égyptien a longtemps dominé les écrans du monde arabe par la qualité et la quantité de sa production. Et grâce au cinéma, le dialecte du Caire est devenu pour l'ensemble arabophone une langue comprise de tous... De la sorte, le cinéma a contribué à la définition d'une identité culturelle arabe contemporaine.
Depuis qu’Abdel Fattah al-Sissi est arrivé au pouvoir en 2013, dans le circuit traditionnel les réalisateurs(trices) doivent obtenir, sur présentation du scénario, un permis de tourner délivré par le syndicat du cinéma, ainsi qu'une autorisation de tourner dans les lieux publics par le ministère de l’intérieur. La censure reste présente, notamment à l’encontre de sujets touchant à la sexualité ou à la religion.
Même si les réalisateurs(trices) qui tournent sans autorisations risquent des sanctions pénales, ils et elles continuent également de réaliser des films pour exprimer leur vision de la société égyptienne.
Également, des nouvelles poétiques apparaissent chez de jeunes réalisateurs comme Mohammed Hammad (réalisateur de Whithered Green).
Dans ce contexte d’oppression et d’intimidation, le cinéma reste un outil de résistance.
Des lieux comme Cimathèque et Zawya ont pour vocation de donner de la visibilité à la création contemporaine en Égypte et dans le monde arabe, ainsi qu'aux films égyptiens et étrangers produits hors des circuits traditionnels.
En collaboration avec Cimatheque et Zawya et l’Institut français d’Egypte et dans le cadre de “Youssef Chahine The Restoration Project”, le Festival HEURE D’HIVER aura l’honneur de diffuser plusieurs classiques du célèbre réalisateur égyptien disparu il y a dix ans.