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Cocktail Mazel Tov ! de Maxime Pistorio

Publié le 13/07/2007 par Grégory Cavinato / Catégorie: Critique

Orgueil et préjugés

Maxime Pistorio nous livre ici une petite historiette bien troussée, récit de la fin d'une relation provoquée par des préjugés qui ne s'exercent pas toujours du côté que l'on croit... Et si l'on pouvait s'attendre au pire avec pour titre un jeu de mot sur lequel a dû plancher pendant des mois toute l’équipe des Grosses Têtes, il n'en est rien. Deborah est juive. Thomas est noir. Ils sont amoureux.  

Cocktail Mazel TovAfin d'introduire subtilement Thomas dans sa famille, la jeune fille a un plan : à l'approche de la bar-mitsva de son petit frère, du genre tête à claques, elle présente Thomas comme réalisateur du film de famille que son père a commandé.Et le père veut du spectaculaire, il lui faut le Cecil B DeMille du film familial !

Thomas lui, est moyennement emballé, surtout devant la suffisance du papa, une grande gueule, patron infect d'une chaîne de restauration rapide martyrisant ses employés et (peut-être ?) un poil raciste sur les bords. C'est donc à contre-cœur que Thomas empoigne son caméscope pour filmer le gamin et ses proches. Pour Thomas, l'affaire est claire : la famille de sa bien-aimée est raciste et il le leur fera payer, filmant le père à son insu dans ses moments les moins flatteurs ! Thomas est-il dans le vrai ou est-ce que ce sont ses propres préjugés qui s'expriment?
Abordant avec humour des thèmes « IMPORTANTS », cette petite comédie agréable est interprétée par Carlo Ferrante dans le rôle du beauf de service. Mais c’est surtout vers Marc Zinga, jeune acteur excellent dans la réaction que les regards se portent.
Avec très peu de texte et son seul regard effaré pour s'exprimer, il arrive à conférer à son rôle de « stranger in a strange land » un vrai vécu, un passé que l'on devine douloureux, déchiré entre la colère et l'amour pour sa copine. Marc Zinga fait montre d'un talent rafraîchissant et tire vers le haut ce petit film modeste et sympa.

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