Arrêt sur André Sylvain Labarthe
11 janvier 1992, au festival de Bruxelles, nous rencontrons André S. Labarthe, personnage au charisme flamboyant. Pour nous, son nom est associé à la découverte de Faces de John Cassavetes mais pas seulement (on se souvient de son apparition dans Vivre sa Vie de Godard). Il nous invite chez lui, à Paris. Puis, on perd le contact sauf à travers la publication d’un recueil d’articles publié par Limelight. Récemment, c’est la sortie chez MK2, en DVD, de la série culte Cinéastes de notre temps puis Cinéma de notre temps produite avec Janine Bazin. Tout d’abord, les deux volets du mythique John Cassavetes réalisés avec Hubert Knapp (1965-1968) mais aussi le Hou-Hsiao-Hsien d’Olivier Assayas où l’on voit notre taïwanais préféré s’essayer avec succès au Karaoké, le Rohmer, où Labarthe saisi un Jean Douchet qui semble s'endormir, bercé par les propos virevoltants du réalisateur de Pauline à la plage, le Kitano de Jean-Pierre Limosin à l’image d’un réalisateur mutique et peut-être bientôt un Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne par le même Limosin…sans oublier les promenades nocturnes dans New-York du très christique et déjanté Abel Ferrara filmé par le cinéaste iranien Rafi Pitts.
Leica M4P, 50mm.