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Bref 65 : les films-essais

Publié le 01/04/2005 par Jean-Michel Vlaeminckx / Catégorie: Livre & Publication

Dans son numéro 65, l’excellente revue du court métrage, qui ne néglige pas le long pour autant, nous parle de Resnais, de Marker, de Pelechian, de Pollet, de Godard, de Mekas mais aussi de Chantal Akerman et de Thierry Knauff.

Bref 65  : les films-essais

Nicole Brenez et Jacques Kermabon essaient, si l’on ose dire, de cerner dans un passionnant dossier, la notion d’essai cinématographique. Nicole Brenez écrit que l’essai (Kermabon part de Montaigne pour arriver à ""Histoire(s) du cinéma de JLG. ) se décline en quatre propositions :

  1. en tant que dimension argumentative hérétique, susceptible d’œuvrer dans n’importe quel type de film ;
  2. en tant que dynamique formelle, travaillant à renouveler les propriétés symboliques du cinéma ;
  3. en tant que forme historique, florissante dans certains contextes favorables jusqu’à s’organiser en genre ;
  4. en tant qu’horizon esthétique, posant au cinéma des exigences d’inventivité dans les limites.

 

Raphaël Bassan, chronique pour sa part Chantal Akerman par Chantal Akerman dans l’émission Cinéma de notre temps de Janine Bazin et André S Labarthe. Chantal Akerman interroge une forme cinématographique qui oscille entre fiction et documentaire, tragédie et burlesque (ce dont son dernier film témoignait).Côté belge, nous avons droit, grâce à Jacques Kermabon, le rédac chef de la revue, à une très belle analyse de Sphinx de Thierry Knauff à propos de la coexistence permanente de l’horreur et de la beauté ainsi que du dispositif du film qui se refuse à montrer l’horreur, contrairement au flux télévisuel.

 

En outre, François Bonenfant nous parle de Cinéastes à tout prix de Frédéric Sojcher et Stéphane Kahn évoque Calvaire de Fabrice du Welz. De plus, Michel Chion qui adore sortir des sentiers battus nous décoiffe en analysant Le père Noël est une ordure(rubrique : l"La langue des films français"), . « C’est c’la, oui. » «  Je ne vous jette pas la pierre, Pierre, mais vous avez été a deux doigts de m’agacer. » « C’est c’la même !»

 

Plus informatif, une belle interview de Philippe Lifchitz, fondateur avec Anatole Dauman d’Argos Films (Resnais, Oshima etc.).