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Ce qui bouge est vivant

Publié le 17/02/2023 par Gauthier Godfirnon / Catégorie: Critique

Ce qui bouge est vivant est un conte métaphysique, une ode à l’observation du vivant, à l’attention portée sur les détails, un questionnement existentiel peut-être. La richesse de ce court-métrage réside dans la diversité des points de vue qui nous transportent dans le chaos et l’harmonie des êtres animés et des éléments.

Ce qui bouge est vivant

Les traits diffus des dessins, quasiment des gribouillis, nous rappellent le caractère impermanent de l’existence. Le film personnifie tout ce qui bouge et nous fait prendre conscience de la connexion qui se tisse entre tous les vivants quand ils évoluent, existent, disparaissent. Les images illustrent magistralement ces cycles et nous donnent même le tournis ; le malaise s’empare de nos tripes face à ce vide existentiel. Mais, morale de l’histoire, les relations humaines, notamment la relation mère/enfant, et la communion avec le vivant et la nature peuvent servir d’exutoire, d’antidote à cette vacuité.

Doux, puissant, vulnérable, silencieux, une panoplie d’adjectifs viennent souligner la description méticuleuse des subtilités qui nous passent au travers, des éléments qu’on considère à tort comme des broutilles, qu’on oublie de contempler. La poésie de la voix-off peint des mantras, presque une peinture shin-hanga du fait d’une nature exacerbée et douce à la fois. On en viendrait même à penser que Noémie Marsily veut nous partager la qualité sensorielle d’un trip sous champignons hallucinogènes tout en nous permettant d’entrevoir sa philosophie de vie.

Ce qui bouge est vivant fait partie de la programmation de courts métrages C'est du Belge 1 du Festival Anima

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