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De l'utilité des récompenses

Publié le 09/02/2011 par Dimitra Bouras / Catégorie: Carte blanche

Les organisateurs de la remise des « Magritte » du cinéma belge avaient vu juste : on ne mesurera pas l'impact de la soirée glamour sur Be TV au nombre de téléspectateurs (13 000 recensés, plus les spectateurs non abonnés), mais aux retombées médiatiques. La presse n'a eu de cesse de récrier ou d'encenser la descente (et non la montée) des marches des stars du cinéma belge francophone et la fête que la grande famille du 7ème art s'est offerte pour féliciter son dynamisme et sa vitalité. Un grand absent, souvent souligné, est le frère du nord...

Pour quelles raisons, le cinéma, étiqueté aujourd’hui, Made in Flanders a-t-il refusé de se joindre aux festivités ? Pierre Drouot, patron du VAF, a-t-il craint que le cinéma flamand à l'américaine (De Zaak Alzheimer) ne puisse supporter la comparaison devant les films d'auteurs francophones Mr Nobody)?
C'est méconnaître le cinéma flamand émergeant (My Queen Karo,Unspoken, Lost Persons Area, La Merditude des choses, 22 Mei, Pulsar et, plus récemment, Rundskop).

Impossible que le producteur de Toto le héros n'ait reconnu la patte d'un auteur dans ces réalisations !
Ou alors serait-ce que « l'Autre cinéma belge » veille jalousement sur son originalité, et préfère maintenir des distances avec des productions qui, par leur histoire, se sont déjà imposées sur la scène internationale et pourraient faire de l'ombre aux nouveaux venus ?
La politique de VAF n'est-elle pas de miser sur la distinction des festivals renommés ? Alors, qu'est-ce qu'un Magritte face à une Palme ?