Family life
Avec De Suikerpot, le regard (féminin) remarquable de justesse de Hilde Van Mieghem s'immisce dans l'esprit des enfants battus. Un esprit déroutant et dérouté, qui culpabilise et protège son bourreau.
Avec De Suikerpot, le regard (féminin) remarquable de justesse de Hilde Van Mieghem s'immisce dans l'esprit des enfants battus. Un esprit déroutant et dérouté, qui culpabilise et protège son bourreau.
Pleine de bonnes intentions, la petite Kristien (époustouflante Aline Cornelissen) cherche à gagner l'affection d'une mère hystérique et dépressive. Elle ne commet que gaffe sur gaffe et ne reçoit pour toute explication que coups et cris. Ce matin-là, les parents dorment encore, le sucrier est bien rempli, la table est mise : elle a quelque chose à se faire pardonner. Mais la cafetière a fondu : crise de nerfs...
A travers cette histoire d'enfant battue, la réalisatrice paraît s'interroger de façon plus générale, sur la place réservée aujourd'hui à l'émotion et à la chaleur humaine : les cadres sobres et nets, la villa bourgeoise ultra moderne et trop propre, la lumière froide et les couleurs pâles, recréent l'image d'un monde déshumanisé, où ni la mère (la Femme...) ni l'enfant et en définitive personne ne peut s'épanouir.