Cinergie.be

Derrière les murs de Hyun Lories

Publié le 15/04/2016 par Gwendoline Clossais et Thierry Zamparutti / Catégorie: Film dessiné

Illustration:Gwendoline Clossais

Derrière les murs de Hyun Lories

Noir. La voix d’une fillette. « Tout le monde regarde, mais peu de gens voient réellement. On dit que l’inconnu est mal aimé ». Une toute jeune fille à la peau noire regarde de jeunes garçons jouer au football dans une petite cour au centre d’un terrain vague de terre et d’herbes sauvages. Tout autour, se dressent les cinq tours d’habitation d’une cité. Habi vit là et trouve qu’il n’y a rien à y faire si on n’a pas d’imagination. Tout le petit monde qui l’incarne semble d’origine étrangère et s’y retrouve comme entretenu dans un ghetto. Seraient-ils différents des autres jeunes, de ceux qui sont dans les villes et les campagnes, davantage dispersés ? Habi observe Momo, un jeune garçon relativement enveloppé, isolé et un peu moqué par les autres. Il est différent. Au-delà de cette différence, il caractérise celle de toute cette jeunesse de la cité, « parquée ». Elle voit tout cela du haut de la tour qu'elle habite. Elle nous apporte son premier point de vue où tout le monde ressemble sans distinction à des fourmis. Cependant, en y regardant de plus près, en allant plus loin que le bout de son nez, on découvre non pas une différence, mais une multitude de personnalités. Lorsque Momo rencontrera un autre enfant en difficulté avec son vélo et qu’il lui montrera comment se sortir de son problème, la différence qui sépare deviendra celle qui réunit. Habi, le voit bien. Un pas vers l’autre, un petit effort donne des résultats qui changeront durablement les relations des uns avec les autres.

Tout à propos de: