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Ernest et Célestine de Benjamin Renner, Stéphane Aubier et Vincent Patar

Publié le 12/12/2012 par Dimitra Bouras / Catégorie: Critique

Les parents et grands-parents se souviennent de la petite souris espiègle et du gros ours, doux, tendre et protecteur dont ils racontaient les histoires à leurs petits. Ces deux-là ne couraient pas les aventures rocambolesques, ils traversaient simplement les étapes de la vie : la maladie (Ernest était malade à force de rester dehors à faire la manche avec son violon), les poux (un classique pour rassurer parents et enfants terrorisés par le peigne fin et les inspections des têtes par l'infirmière de l'école), la perte d'un être cher, les questions embarrassantes, etc.

Gabrielle Vincent, dessinatrice et conteuse de cette série, pourrait se revendiquer adepte de Françoise Dolto dans la sensibilité des mots qu'elle utilisait pour nommer les états d'âmes troubles de ses héros. Son aquarelle, fine comme de la dentelle, amplifiait la magie de la délicatesse avec laquelle elle abordait les sujets les plus malaisés : doutes, révoltes et peurs des petits enfants.

C'est avec bonheur que l'on retrouve le duo mis en images animées. Une heure vingt de bonheur dessiné par Benjamin Renner, Stéphane Aubier et Vincent Patar, fortement inspirés de la technique de Gabrielle Vincent. Le scénario est, quant à lui, écrit par un autre poète des sentiments, Daniel Pennac. À l'occasion de la sortie du film, à voir avec les tous petits dans la salle pour le plaisir d'entendre leur émerveillement, le scénario est publié sous forme de roman jeunesse et d'un album dessiné pour les plus jeunes lecteurs. De la douceur à l'état de plume qui donnera envie de relire l'original.

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