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Festival du Film sur l'Art ouvre ses portes du 17 au 20 novembre 2016

Publié le 01/11/2016 / Catégorie: Événement

Et baff !

Depuis trois ans, le Festival du Film sur l'Art, mis en place par l'ISELP et le Centre du Film sur l'Art, ne cesse de prendre de l'ampleur... Cette année, il semble même opérer une révolution ! Nouveaux partenaires, nouvelles sections, nouveaux lieux, nouveau site Internet, et même un tout nouveau nom : le Brussels Art Film Festival.
Après le BIFF, voilà le BAFF... Un nom parfait pour s'en prendre de belles, la violence en moins, la douceur en plus !

Il y a des changements dans l'air au Brussels Art Film Festival, un dynamisme et un enthousiasme certain. Il faut dire que le documentaire sur l'art a toujours été une véritable tradition en Belgique et que les films des deux communautés sont montrés dans le monde entier et remportent, le plus souvent, les prix les plus prestigieux dans les festivals du genre. Ces films, qui ne trouvent souvent pas de place dans les réseaux classiques de distribution, ces petits bijoux non exposés et souvent non médiatisés ont donc la chance aujourd'hui d'avoir trouvé un véritable lieu de diffusion et bien sûr, de rencontre.

Cette année, douze documentaires en lien avec la Belgique concourront en compétition nationale et seront programmés à CINEMATEK et à l'ISELP du 17 au 20 novembre. Les arts montrés seront divers et variés. Les amateurs de sculptures entreront dans le cœur du travail d'une force visuelle inouïe de Berlinde De Bruyckere grâce à White Skin Closed Eyes de Mira de Boose, les amoureux du verbe haut se régaleront dans l'univers poétique et halluciné de Grisélidis Réal, déjanté de Fernando Arrabal (Tar) et celui humaniste et terrien de la poétesse Wislawa Szymborska (Ne pas savoir), et les fous de musique auront l'embarras du choix entre les envolées lyrico-foldingues du jazzman Sun Ra (Pepsi, cola, water ? de Tom Bogaert) ou les volutes des cantatrices de L'Opéra de La Monnaie (Les Enchanteurs de Frédéric Laffont en Première internationale). Pour ce qui est du cinéma comme champ artistique à part entière, il ne sera pas oublié : citons le très beau Exprmntl de Brecht Debackere qui a fait l'Ouverture du festival l'âge d'or et revient sur ces années où le cinéma osait tout, et Blue Birth qui suit les déboires d'un jeune cinéaste plein d'innocence et qui va devoir grandir pour voir naître son projet.

Contrairement à beaucoup de festivals, les femmes artistes auront la part belle dans cette compétition : la sculpteure Berlinde De Bruyckere et les poétesses Grisélidis Réal et Wislawa Szymborska précédemment citées, mais aussi le portrait sensible de la chorégraphe Michèle Noiret, celui de la philosophe Dona Haraway ou encore une incursion dans le milieu de la plasticienne et marionnettiste Natacha Belova,.... 6 artistes sur douze, une parité exemplaire ! Rappelons qu'il n'y a pas 1 mais 2 programmateurs au BAFF, une femme et un homme aux manettes : Sarah Pialeprat et Adrien Grimmeau.... Deux têtes et de belles idées !

Côté hors compétition, beaucoup de nouveautés qui sauront toucher des publics différents. Une séance en Première nationale sur le facétieux artiste d'avant-garde et musicien du Velvet Underground Tony Conrad sera proposée à l'ISELP (Tony Conrad : Completely in the Present de Tyler Hubby) et le Centre Georges Pompidou apprendra aux enfants ce qu'est l'art grâce à Mon oeil - La Métamorphose un film de 50 minutes pour les plus (et bien plus !) de 5 ans. L'ISELP accueillera également deux grands artistes autour de la table, Vincent Meessen et Johan Grimonprez, invités à débattre autour de l'art et des archives.

Enfin, troisième partenaire et non des moindres du BAFF, Bozar accueille l'Ouverture le jeudi 17 novembre avec Relève : histoire d'une création, un film consacré au charismatique chorégraphe Benjamin Millepied en butte avec les lourdeurs de la grande institution qu'est l'Opéra de Paris ! David contre Goliath en somme...

Pour la clôture, Bozar sera l'écrin parfait pour les photographies de Joseph Koudelka dans Koudelka Shooting the Holy Land de Gilad Baram, un film solaire sur un sujet pour le moins sombre, le mur érigé entre Israël et la Palestine.

Pour ceux qui voudraient faire durer le plaisir au-delà des 4 jours proposés (du 17 au 20 novembre), le BAFF commence aussi le 27 octobre et se termine le 29 novembre grâce à la rétrospective « Filmer les musées » à Cinematek... Des films classiques et moins classiques à voir ou revoir, fictions burlesques, documentaires-somme, chef-d’œuvres intemporels, courts ou longs métrages, la programmation réunit les musées du monde entier !

Un festival qui soutient le cinéma belge ne peut être que soutenu par la revue du cinéma belge. Vous trouverez donc de nombreux articles sur les films dans Cinergie.be !

Retrouvez toutes les infos, heures et lieux sur http://www.baffestival.be/

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