Cinergie.be

Immersion de Mathis Dubrul, Marie Royer et Zinia Scorier

Publié le 26/04/2021 par Solenne Deineko / Catégorie: Critique

Mathis Dubrul, Marie Royer et Zinia Scorier voient leur court-métrage Immersion en jeu dans la compétition Jeunes talents belges du Festival Millenium, qui a lieu du 5 au 30 mai 2021. En un peu plus de 5 minutes, ils nous plongent dans les questionnements liés à la culture et aux chocs que cela peut entraîner lorsque l’on change de pays.Mathis Dubrul, Marie Royer et Zinia Scorier voient leur court-métrage Immersion en jeu dans la compétition Jeunes talents belges du Festival Millenium, qui a lieu du 5 au 30 mai 2021. 

Immersion de Mathis Dubrul, Marie Royer et Zinia Scorier

Les dessins, presque enfantins, nous emmènent dans un monde plein de couleurs, un monde simple et minimaliste. Le son d’ambiance est bien présent. Il ponctue le récit, nous immerge. La musique est douce, la guitare caresse les oreilles avec ses accents de soleil. Un contraste flagrant avec l’eau et la pluie qui auront une place prépondérante tout au long du récit. Elles ne sont pas là pour rien : on est en Belgique.

On y rencontre trois personnages, trois origines. Togo, Espagne, Québec. Tous sont arrivés en Belgique pour différentes raisons. Ils nous font part de leurs peurs : qu’on se moque de lui lorsqu’il parle français, pour le Togolais. Ils nous font part de leurs difficultés : se faire comprendre lorsqu’il travaille en tant que serveur pour le Québécois. Ils nous font part de ce qu’ils ont appris : faire l’amour en français pour l’Espagnole. Ils nous parlent aussi des différences culturelles, du sens de la fête bien connu des Belges qui leur semble parfois excessif. Ils nous parlent surtout de l’envers du décor. Car tout quitter pour s’installer dans un autre pays en fait rêver plus d’un. Mais, à côté de la découverte, des nouvelles rencontres, de l’excitation de l’aventure, se cache aussi la solitude, la déconnexion à sa propre famille et des problèmes qu’elle peut rencontrer. On nous montre les deux versants de la médaille, sans artifices, dans une fable poétique et délicate. On la regarde avec tendresse, avec le goût d’y revenir.

Tout à propos de: