Claude, un employé modèle au sein de sa boîte, manie avec brio les impératifs robotiques de ce monde où il faut toujours être efficace, souriant, respecter les règles et prendre tout au pied de la lettre.
L’homme ordinaire de Julien Trousson
Son patron veut d’ailleurs qu’il forme les futurs employés de l’entreprise à apprendre les ficelles du métier. Dans son univers où tout est contrôlé, métré, il a la lubie de tout évaluer (les temps d’attente, l’amabilité de quiconque, entre autres) mais Claude va vite subir la vacuité et l’indifférence de toutes les relations humaines qu’il tisse. Tout va finalement basculer quand on le prend pour une marchandise et qu’il est enlevé, ce qui lui permettra de se libérer du joug de son étroitesse d’esprit. Julien Trousson représente avec ironie, subtilité et humour la déshumanisation des temps modernes, synonyme d’une cruauté et d’une profonde absence d’empathie. Quand privilégierons-nous enfin l’humain au détriment d’un néolibéralisme lénifiant, sans âme ?