Avec la Palme d’Or pour dernier terrain vague…
« Le cinéma belge est riche de son absence d’identité. Pas de système ou d’industrie mais le souvenir heureux d’artistes libres »… Voilà la conclusion, optimiste et gentiment naïve, à laquelle arrive Henri de Gerlache dans son joli documentaire relatant la joyeuse et bordélique histoire du cinéma belge au Festival de Cannes depuis 70 ans. Entre images d’archives et road movie (le film suit un camping-car en route pour Cannes et ses étapes aux domiciles des personnalités interviewées), le réalisateur établit un dialogue entre nos cinéastes d’hier et d’aujourd’hui pour dresser le portrait d’un cinéma hétéroclite, allant d’Henri Storck à Felix Van Groeningen. Malgré une durée beaucoup trop réduite - qui contraint parfois le réalisateur à une simple énumération de titres – La Belge Histoire… raconte une poignée de destins artistiques et humains se jouant en stoemmelings ou en grande pompe sur la Côte d’Azur, à côté de laquelle notre Mer du Nord fait bel et bien office de dernier terrain vague… Et dire que le Festival de Cannes a failli se dérouler… à Ostende !