Le BIFFF, c’est du fantastique, de la science-fiction, de l’horreur et des adultes majeurs et vaccinés qui viennent de leur plein gré hurler au loup dès que la pleine lune apparaît à l’écran. Mais une fois de temps en temps (trop souvent, diront certains), une pure comédie vient s’immiscer dans ce déluge de violences, d’hémoglobine et de crises d’adolescence tardives.
Alex (Jean-Mathias Pondant) est un acteur de théâtre qui répète une mauvaise pièce à suspense, La Femme du Contremaître, mise en scène par sa compagne, Sofia (Olivia Harkay) et dans laquelle il joue un tueur à gages. En pleine répétition dans leur appartement, Alex joue mal et en fait des tonnes, mais il se montre suffisamment bon pour convaincre le mystérieux voisin du dessous (Marc Gooris) que quelque chose ne tourne pas rond. Bientôt, le voisin soupçonne qu’Alex cache un secret. Et il s’y connaît ! Car le voisin du dessous n’est autre que l’assassin professionnel qui, ces derniers temps, décime le quartier à la sulfateuse. Persuadé qu’il a de la concurrence, le tueur se met à observer Alex et Sofia en plaçant une caméra dans leur appartement et à observer tous leurs mouvements, s’invitant même à leur soirée d’Halloween déguisé en Ghostface, le tueur de Scream… Suite à de nombreux quiproquos comiques, la première représentation de La Femme du Contremaître sera loin de se dérouler comme prévu…
En 22 petites minutes, Marius Chodé rend hommage aux comédies de boulevard à l’ancienne, avec gags macabres, morts violentes ainsi qu’une chute réellement hilarante. L’humour naît de la confrontation entre deux points de vue parallèles sur les mêmes événements. Avec Blake Edwards et Francis Veber pour influences, La Femme du contremaître fut le plus applaudi des courts métrages de la Belgian Short Film Competition.
