Je tu il elle…
A 20 ans, Xavier Dolan signait une histoire de désamour à nous arracher les tripes avec J’ai tué ma mère. Un an plus tard, dans Les amours imaginaires, il nous embarquait dans ses amours à trois et faisait chavirer nos cœurs, tout narcissisme dehors pourtant. A 23 ans, le jeune cinéaste prend juste ce qu’il faut de distance et de maturité, juste un peu, mais pas trop. Il s’empare d’un sujet qui n’est plus centré sur lui-même ... celui de Laurence, un homme qui se sent femme…Tout ce qu’il y avait de révolte adolescente dans son premier film et de bluette légère dans le deuxième, laisse ici place à la gravité dans un ressassement qui met en lumière une certaine idée de la nostalgie.